Johnny Hallyday fête ce samedi à Bercy, en direct sur TF1, ses 70 ans et 50 ans de carrière, avec 45 albums vendus à plus de 100 millions d’exemplaires. Mais le palmarès de l’icône du rock à la française, entre disques d’or et victoires de la musique, n’est pas moins exceptionnel en termes d’accidents de santé, dont plusieurs lui ont fait frôler la mort.
Dans son autobiographie, l’idole des toujours jeunes raconte d’ailleurs qu’en 2009, il l’a vue en face : après son opération à Paris d’une hernie discale, hospitalisé à l’hôpital Cedars Sinaï de Los Angeles, il décrit comment, plongé dans le coma, il a approché en rêve une île où l’attendaient ses chers disparus. « La première fois que je suis mort, commente-t-il, je n’ai pas aimé ça, alors je suis revenu. » À l’époque, la France entière, jusqu’au président Nicolas Sarkozy, l’un de ses fans déclarés, avait retenu son souffle.
Florilège
Dans le dossier médical du chanteur, la traumatologie occupe une bonne part, avec de nombreux accidents de voiture, avec ou sans éjection, décollage du véhicule et déracinages d’acacias, d’où il réchappa avec des hématomes et des arcades sourcilières explosées, des côtes cassées. Le chapitre orthopédique concerne principalement ses hanches, articulations sensibles s’il en est pour un artiste yéyé (fractures dans les dunes, sur scène au Palais des Sports, à bord d’un yacht, pose d’une première, puis d’une seconde prothèse à Cochin) ; des hernies discales à répétition, qui l’ont terrassé en plein concert, nécessitant plusieurs interventions en 1996, à la clinique du Sport, puis en 2009 à la clinique Monceau, avec la médiatisation que l’on sait. Sans oublier même des blessures par balles, en croisant des sites diversement fréquentés. Des cancers ont été évoqués aussi : un cancer des os, traité en 1985, un « petit » cancer du colon, opéré en 2009 à l’hôpital américain de Neuilly.
L’icône du rock à la française fut encore sauvée d’une tentative d’autolyse (au moins), après s’être tailladée les veines et avoir pris des surdoses médicamenteuses.
Dépendances
À plusieurs reprises, l’interprète de « Marie » a évoqué dans les médias ses diverses dépendances. « Je fais un métier qui repose sur l’angoisse, a-t-il expliqué à la télévision, on commence par un verre pour se donner confiance, on finit par la bouteille. La drogue, c’est la même chose. » Au « Monde », il a avoué en 1998 : « La cocaïne, j’en ai pris en tombant du lit. Maintenant, j’en prends pour travailler, relancer la machine. Je n’en suis pas fier, c’est ainsi, c’est tout. »
Cette part d’ombre du roi du rock a toujours été minimisée par son entourage. Secret médical oblige, ses médecins se sont quant à eux abstenus de l’évoquer. Mis en cause en 2009 pour ses opérations, le Dr Stéphane Delajoux a ainsi été dans l’impossibilité de se défendre, ne pouvant faire état, selon ses termes elliptiques, de « certains éléments clé du dossier médical ». Les fuites sont toujours venues de l’entourage du chanteur, jamais des praticiens.
Malgré cette tumultueuse chronique santé, le rocker qui twiste avec la mort devrait remplir trois soirs de suite Bercy pour fêter son anniversaire. Ce samedi, après la retransmission en direct sur TF1, il assurera même un deuxième concert dans la foulée, au Théâtre de Paris. Mais c’est sa légende qui commence à sentir le poids des ans : deux Français sur trois estiment que malgré son envie intacte de mettre le feu, l’ex-idole des jeunes devrait raccrocher la guitare.
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