LES ACCIDENTS de la circulation provoquent 1,2 million de décès et de 20 à 50 millions de traumatismes non mortels, relève le premier bilan de la sécurité routière dans 178 pays, réalisé pour 2008 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Neuf sur dix des morts surviennent dans les pays pauvres, où l’on compte moins de la moitié du parc planétaire des véhicules. Quarante-six pour cent de ces tués sont des piétons, des cyclistes et des deux-roues motorisés. Qualifiés d’ « usagers vulnérables », ils représentent jusqu’à huit victimes sur dix dans les régions en voie de développement.
Pas plus de 15 % des pays ont une législation globale couvrant la conduite en état d’ébriété, les excès de vitesse, le port du casque et de la ceinture ainsi que l’utilisation de dispositifs pour enfants. Dans un tiers des pays, la vitesse en agglomération est égale ou inférieure à 50 km/h, et neuf sur dix ne disposent pas d’une loi nationale sur l’alcool au volant. Par ailleurs, les données fiables font défaut, car seuls 80 pays sur 178 considèrent qu’un décès relève d’un sinistre routier dans les 30 jours suivant l’accident.
Pour l’OMS, la situation montre qu’aucune nation ne peut relâcher les efforts et prétendre n’avoir plus rien à faire en matière de sécurité. Il appartient à la communauté internationale de « reconnaître que les accidents de la circulation constituent un grave problème de santé publique et de développement », afin d’inverser la tendance, recommande le Dr Étienne Krug, directeur du Département pour la prévention de la violence et des traumatismes.
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