La Commission européenne veut renforcer la réponse contre le sida

Publié le 18/03/2014
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Crédit photo : BSIP

« Nous devons nous attaquer à la propagation inquiétante du VIH/SIDA dans certaines parties de l’Union. Pour cela, nous devons être à l’écoute des citoyens les plus menacés, combattre toute forme de discrimination et favoriser l’accès au diagnostic et au traitement », a souligné le commissaire européen à la santé, Tonio Rog, en présentant le nouveau plan d’action contre le sida lancé par la Commission. Si le nombre de nouveaux cas d’infection au VIH est à la baisse à l’échelon mondial, la tendance est plutôt à la hausse en Europe.

En 2012, plus de 131 000 nouveaux cas d’infection à VIH ont été signalés en Europe et en Asie centrale, ce qui correspond à une hausse de 8 % depuis 2011. Par ailleurs 29 000 de ces nouveaux cas ont été signalés dans l’Union européenne et l’Espace économique européen (UE/EEE), soit une progression de 1 % par rapport à l’année précédente.

Accès universel à la prévention et aux traitements

L’urgence est donc de réduire le nombre de nouvelles infections dans les pays européens, d’améliorer l’accès universel à la prévention, aux soins et aux traitements du VIH mais aussi des co-infections. Il s’agit également de combattre contre les discriminations et de favoriser les politiques de réduction des risques. Le plan d’action 2014-2016 prolonge le précédent qui couvrait la période 2009-2013. Il prend en compte les nouvelles données qui confirment l’efficacité des antirétroviraux en prévention de la transmission du virus, en particulier dans les couples hétérosexuels.

Il s’articule autour de plusieurs axes : mobilisation des décideurs politiques, de la société civile et de l’ensemble et des parties prenantes, améliorer la prévention, définir des régions prioritaires (Europe de l’Est) et groupes prioritaires (homosexuels, usagers de drogue, migrants...), poursuivre la recherche, suivre et évaluer les actions.

Le financement de ce plan estimé à 57,5 millions par an sera assuré à travers un certain nombre d’instruments comme le programme de santé de l’Union européenne, le programme de recherche et d’innovation « Horizon 2020 » mais aussi via le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme – dont l’Union est un contributeur de première importance, les fonds structurels de l’UE...

« Je me consacre pleinement à cette cause et j’appelle tous les acteurs, autorités sanitaires, ONG et organisations internationales à nous épauler dans l’exécution de ce plan », a conclu le commissaire à la santé.

Dr Lydia Archimède

Source : lequotidiendumedecin.fr