La Finlande a présenté lundi les grandes lignes de la réforme de son système de santé visant à réduire les coûts inhérents au vieillissement de sa population, alors que le pays se bat pour sortir de trois ans de récession.
« C’est une réforme historique et importante qui implique (de réallouer) plus de 20 milliards d’euros du budget de dépenses, (et des changements) pour quelque 250 000 employés ainsi que pour la vie quotidienne des citoyens », a expliqué l’un des principaux architectes de la réforme Tuomas Poysti.
Le gouvernement espère réaliser 3 milliards d’euros d’économies d’ici 2029. Dans ce pays nordique, qui compte 5,4 millions d’habitants, la proportion des plus de 65 ans devrait atteindre 26 % en 2030 contre 19 % aujourd’hui. Le vieillissement de la population, qui exige plus de soins spécialisés, a fait flamber les coûts, qui ont augmenté de 5 % pour la seule année 2012.
Fermeture de services d’urgence
Selon le gouvernement, la réforme devrait permettre de réduire la hausse des dépenses de santé annuelles de 1,5 point, la faisant passer de 2,4 à 0,9 % notamment grâce à la fusion des 200 circonscriptions sociales et sanitaires du pays, qui seront ramenées à 15 seulement.
Les services d’urgence hospitaliers ouverts en permanence passeront de 19 à 12. En outre, la réforme implique l’organisation de nouvelles élections pour choisir les décideurs à la tête des nouvelles régions administratives, une réforme de la fiscalité et une plus grande liberté donnée aux Finlandais pour choisir leur prestataire de santé.
Des nombreux détails restent toutefois à régler : du nombre de centre médicaux au sort réservés aux 250 000 employés de l’administration de santé. Ancien enfant prodige de la zone euro, la Finlande est en récession depuis 2012, victime de la chute de sa compétitivité, du vieillissement de sa population et des difficultés économiques de ses principaux partenaires commerciaux, la Russie et l’Union européenne.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation