Il est suffisamment rare de voir nos voisins britanniques nous citer en exemple pour que cette récente exception mérite d’être signalée. D’autant que le sujet est grave : l’excision, étudiée dans un rapport parlementaire.
Selon les députés de la commission du Parlement chargée des affaires intérieures, 170 000 femmes sont victimes de cette mutilation au Royaume-Uni. L’excision y est pourtant illégale depuis 1985 mais faute d’une politique volontariste, les premières inculpations qui lui sont liées remontent... au mois de mars dernier. Un décalage de bientôt 30 années. Difficile, dans ces conditions, de ne pas considérer que la lutte s’est soldée par « un échec », ce que ne manquent pas de dénoncer les députés. Lesquels ajoutent donc que leur pays, en butte sur ce point à ce qu’ils qualifient de « scandale national », serait bien inspiré de regarder ce qui s’est passé en France.
En effet, selon leur rapport, la police et les services du procureur au Royaume-Uni ont été « bien trop passifs » en attendant que les victimes se manifestent, alors qu’elles sont peu susceptibles de le faire. Les parlementaires soulignent que « le recours à des examens médicaux réguliers des enfants en France a été un facteur-clé pour recueillir des preuves utiles à des poursuites ». Pour les députés britanniques, 65 000 filles de moins de 13 ans restent menacées dans leur pays. Une situation qui rend indispensable « un plan d’action national ».
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