Infection par le VIH

La France tentée par le traitement 5 jours 

Publié le 19/12/2016
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Dans la droite ligne du mouvement général de simplification des traitements du VIH, l'agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), s'intéresse de plus en plus à la possibilité d'offrir des « week-ends off » au patient. Le principe, issu des travaux du Dr Jacques Leibowitch, de l'hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP), consiste à proposer aux patients de ne prendre leur traitement que 4 jours sur 7.

« C'est un dossier sur lequel la France est un petit peu toute seule », a expliqué le Pr Jean François Delfraissy, directeur de l'ANRS, alors que le Dr Pierre de Truchis, du service des Maladies infectieuses, parasitaires et tropicales de l'hôpital Raymond-Poincaré présentait les résultats de l'étude NRS 162-4D lors de la 21e conférence mondiale sur le Sida de Durban, en Afrique du Sud, en juillet dernier.

Selon ces résultats, 96 des 100 patients de l'étude conservaient une charge virale indétectable au bout d'un an passé à ne prendre leur traitement que 4 jours par semaine. Dans 89 %, des cas les patients recevaient du Truvada (ténofovir disoproxil fumarate et emtricitabine) ou de l'abacavir en association avec un inhibiteur de protéase ou un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse.

L'un des patients s'est retiré de l'étude, et 3 autres ont retrouvé une charge virale détectable, entre 124 et 969 copies par ml, mais avec des taux sanguins de médicaments très faibles qui laissent suggérer qu'ils n'étaient pas très observants. Ces résultats ont incité l'ANRS à lancer l'essai ANRS QUATUOR sur 640 patients dont la moitié suivra le régime recommandé et l'autre moitié passera au traitement 4 jours sur 7.


Source : Le Quotidien du médecin: 9544