Dans un avis publié sur son site, la Haute Autorité de santé (HAS) qui a procédé à la réévaluation des spécialités indiquées dans le traitement substitutif de la ménopause (THS) conclut au maintien du service médical rendu de ces traitements (SMR). « Le SMR des traitements hormonaux, œstrogéniques ou estroprogestatifs, de la ménopause contenant de l’estradiol, du valérate d’estradiol ou de la tibolone reste important chez les patientes dont les troubles du climatère sont ressentis comme suffisamment gênants pour altérer leur qualité de vie des femmes », souligne la Haute Autorité. Les estrogènes ne doivent pas être utilisés sans progestatif. Dans le cas de la spécialité contenant de l’estriol, le SMR reste modéré.
La HAS rappelle que les risques connus de ces traitements se confirment. Comme dans ses avis précédents, la Haute Autorité rappelle que dans le cas du cancer du sein, le surrisque augmente avec la durée du traitement.
Pour ce qui est du cancer de l’endomètre, l’augmentation du risque qui est liée au traitement œstrogénique impose de toujours associer un progestatif chez les femmes non hystérectomisées. Le cancer de l’ovaire et le risque thromboembolique veineux et d’accident vasculaire cérébral (surtout durant la première année de traitement) sont les deux autres risques identifiés.
Rapport bénéfice/risque individuel à évaluer
Compte tenu de ces risques, la HAS insiste sur la nécessité d’une prescription aux doses les plus ajustées et le plus court possible, réévalué au moins chaque année. Elle recommande aussi « d’estimer avec attention l’intérêt de la mise en place d’un traitement en fonction de l’évaluation du rapport bénéfice/risque propre à chaque femme ». À l’instauration du traitement, une information claire et adaptée doit être fournie aux patientes, notamment sur les risques inhérents au traitement. De plus, « le traitement doit être réévalué au moins une fois par an en prenant en considération l’évolution possible du rapport bénéfice/risque individuel », insiste la Haute Autorité.
Dans l’indication pour la prévention de l’ostéoporose post-ménopausique chez les femmes ayant un risque accru de fracture ostéoporotique et présentant une intolérance ou une contre-indication aux autres traitements indiqués dans la prévention de l’ostéoporose, le SMR des traitements hormonaux de la ménopause reste important en cas de symptômes associés à une ménopause récente, notamment après une fracture mineure ou si l’examen ostéodensitométrique révèle une ostéoporose.
Les progestatifs sont indiqués dans le traitement hormonal de la ménopause et doivent être associés aux estrogènes, en prévention du risque d’hyperplasie de l’endomètre consécutif au traitement œstrogénique lorsqu’il est administré seul. Leur SMR dans cette indication reste important.
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