Selon la Haute Autorité de santé, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) reste encore une maladie « méconnue des patients et sous-diagnostiquée ». Pourtant son impact est important. En France, 16 000 personnes meurent chaque année des suites d’une (BPCO).
Toutefois sa prévalence est difficile à estimer en raison du sous-diagnostic et de la difficulté à réaliser des épreuves fonctionnelles respiratoires dans le cadre d’études épidémiologiques. Elle est estimée à 7,5 % dans une population des plus de 40 ans avec des conséquences sur les capacités respiratoires des patients et leur qualité de vie. « Trop souvent encore, quand un patient tabagique est vu en consultation, penser à la BPCO n’est pas un réflexe », souligne la HAS qui met de nouveaux outils à la disposition des professionnels de santé pour tenter « d’améliorer cette situation ».
Après le guide du parcours de soins, la HAS propose 3 nouveaux outils. D’abord, un questionnaire rapide sorte de test qui en 5 questions permet de déceler les principaux signes d’alerte et de reprérer une BPCO : présence d’une toux, fréquence des épisodes de dyspnée, exposition au tabac. Le médecin devra ensuite confirmer le diagnostic à l’aide d’une spirométrie.
Importance de la réhabilitation respiratoire
Deux fiches points clés ont également été élaborées pour faire connaître, harmoniser les pratiques et améliorer les prises en charge notamment sur deux points qualifiés par la HAS, de « critiques » : la méconnaissance de la réhabilitation respiratoire comme traitement efficace et la gravité des exacerbations de la BPCO. La première concerne donc la réhabilitation respiratoire, en précise les indications et les modalités d’accès.
« La réhabilitation respiratoire (RR) doit être prescrite dès que le patient présente une dyspnée, une intolérance à l’exercice ou une diminution de ses activités quotidiennes malgré un traitement médicamenteux optimisé », rappelle la HAS. Une bonne réadaptation améliore la capacité d’exercice et la qualité de vie, réduit la dyspnée, l’anxiété et la dépression liées à la BPCO, et permet de diminuer le nombre d’hospitalisations. La HAS souligne l’importance du maintien au long cours des acquis après un stage initial. Le maintien d’une activité physique est essentiel sur le long terme.
Éducation thérapeutique
La seconde fiche concerne le suivi des patients hospitalisés pour une exacerbation de leur BPCO. Afin de prévenir le risque de réhospitalisation - 43 % des patients le sont dans les 6 mois -, des interventions comme l’éducation thérapeutique du patient, doivent être mises en place dès l’hospitalisation initiale. Lors de la sortie, des documents assurant la continuité des soins doivent être remis. Après le retour à domicile, l’organisation et la coordination des soins, le maintien du sevrage tabagique et la poursuite de l’éducation thérapeutique peuvent réduire le nombre de réadmissions.
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