Fin février 2013, Dominique Bertinotti découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein à l’issue d’une mammographie. Âgée de 59 ans, la ministre de la Famille, qui s’apprête à suivre un traitement lourd (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie), fait alors le choix de ne pas informer le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ni sa ministre de tutelle, Marisol Touraine. Elle a confié cet épisode au journal « Le Monde » daté de samedi.
Après sa première séance de chimiothérapie, le 2 mars, Dominique Bertinotti a juste demandé un rendez-vous à François Hollande, relate-t-elle. Elle lui a dit : « J’ai un cancer. Je suis entrée dans une phase de traitement. Je souhaite que cela reste strictement entre nous. » La loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels, qu’elle a portée avec sa collègue de la Justice, Christiane Taubira, allait alors entamer son parcours parlementaire.
Portant une perruque, la ministre a continué d’assurer ses fonctions, organisant son agenda en fonction des séances de chimiothérapie. Dominique Bertinotti vient d’effectuer cette semaine une dernière séance de radiothérapie avant « la quille », a-t-elle précisé au journal.
« Aider à faire évoluer le regard de la société »
Elle dit avoir choisi de parler maintenant « pour aider à faire évoluer le regard de la société sur cette maladie dont le nom est terriblement anxiogène. Pour montrer qu’on peut avoir un cancer et continuer une vie au travail. Pour que les employeurs comprennent que la mise en congé longue maladie n’est pas forcément la meilleure des solutions ».
Elle est également sortie du silence « pour qu’il y ait moins de peur, plus de compréhension. Pour qu’on réfléchisse sur les inégalités face au coût des traitements de confort, comme le vernis spécial pour les ongles ou la perruque, qui sont si importants ».
« Serais-je restée silencieuse si je n’avais pas été une femme politique ? Je ne sais pas. Personne ne peut dire comment on va entrer dans la maladie. Instinctivement, je ne voulais pas mettre le cancer au centre », déclare-t-elle.
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