Hillary Clinton a-t-elle tout dit sur son état de santé ? Les interrogations subsistent après le malaise dont elle a été victime lors des célébrations du 11 septembre. Officiellement, la candidate à la présidentielle américaine est atteinte d’une pneumonie. Pour faire taire les rumeurs, son entourage promet de publier cette semaine de nouveaux documents médicaux.
Invité à réagir sur le sujet à l’antenne de Radio Classique, le Pr Bernard Debré a exprimé ses doutes sur la véracité et l’objectivité des bulletins de santé officiels des hommes et des femmes politiques.
La pneumonie d’Hillary Clinton ? « Il faut savoir si c’est le vrai diagnostic, et on ne le saura à mon avis jamais », a confié l’urologue, qui a lui-même participé à l’opération de la prostate de François Mitterrand en 1992 avant qu’il ne décède d’un cancer.
Les cas Pompidou et Mitterrand
Peut-on maquiller un bulletin de santé ? « J’en ai deux expériences », répond le Pr Debré qui évoque les cas de Georges Pompidou et de François Mitterrand. Concernant ce dernier, « il était malade vraisemblablement avant même son élection en 1981, et les bulletins de santé rédigés par le Dr Claude Gubler [son médecin] étaient tous faux », avance Bernard Debré.
Pour le député de Paris, une loi qui imposerait aux candidats et aux élus de publier leur bulletin de santé n’a aucun sens. « D’une part, ils vont être maquillés, s’ils veulent le maquiller. Et d’autre part, qu’est-ce que ça veut dire ? Est-ce qu’on va demander à un psychiatre d’évaluer l’état psychologique d’un candidat ou d’un élu ? C’est absolument impossible. »
Pour le Pr Debré, la question du secret médical se pose également aux professionnels amenés à établir ces bulletins de santé. « Si ce sont les médecins de famille du candidat ou de l’élu qui le font, ils vont maquiller, ou ne pas dire toute la vérité. C’est extrêmement difficile. Je n’ai pas la solution » à la question de la transparence sur l’état de santé des politiques.
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