Avec une prévalence cumulée de 14 % en CM2 et de 16 % en 3e, l’asthme a progressé en milieu scolaire entre 2003 et 2008 selon une enquête parue mardi dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » (BEH). En cinq ans, les prévalences de l’asthme en CM2 et en troisième ont donc toutes les deux augmenté de deux points. Marie-Christine Delmas, de l’Institut de veille sanitaire (InVS), et ses collègues ont réalisé cette estimation à l’aide des enquêtes effectuées sur plus de 7 600 élèves de classes de CM2 en 2007-2008 et sur plus de 7 000 élèves de troisième en 2004-2005, qu’ils ont comparées aux résultats des précédentes enquêtes de 2004-2005 (cm2) et 2003-2004 (classes de troisième). Les items qui avaient le plus augmenté étaient les sifflements (+1,6 %) en CM2 et le sifflement à l’effet (+1,4 %) et la toux sèche nocturne (+3,8 %) en classe de troisième.
L’asthme sévère reste stable
Pour leur part, la prévalence des symptômes d’asthmes sévères et la proportion d’asthmes non contrôlés n’avaient pas significativement évolué.
Un élève était considéré comme ayant un asthme non contrôlé s’ils répondaient à au moins un des quatre critères suivants pour l’année écoulée : avoir au moins quatre crises de sifflement, avoir été éveillé en moyenne une nuit par semaine pour une crise de sifflement ou avoir eu au moins une crise grave assortie de problèmes d’élocution.
Des obstacles persistant à la prise en charge de l’asthme
Plusieurs études avaient montré que le contrôle de l’asthme n’était pas satisfaisant chez un à deux tiers des enfants. L’étude du « BEH » le confirme avec une proportion élevée d’asthmes non contrôlés supérieure à 35 % quel que soit le niveau scolaire. Ces résultats témoignent « de la persistance d’obstacles à une prise en charge adaptée des enfants et des adolescents asthmatiques », estiment les auteurs dans leur conclusion.
« Les données sur les tendances temporelles de la prévalence de l’asthme chez l’enfant en France sont rares », expliquent-ils en précisant par ailleurs que, si leur étude ne permet pas de mesurer l’impact de facteurs comme les contaminants de l’air ou les modes de vie, elle met en exergue une association entre l’obésité et un risque accru d’asthme.
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