La modernisation de la médecine du travail est effective depuis le 1er janvier, après parution au « Journal Officiel » d'un décret d'application de la loi El Khomri.
Principale mesure de ce texte : la visite d'embauche est remplacée par une visite d'information et de prévention, réalisée par un professionnel de santé du service de santé au travail (interne, infirmier…), sous l'autorité d'un médecin.
Cette visite d'information et de prévention doit permettre d'interroger le salarié sur son état de santé, de l'informer sur les risques éventuels de son poste de travail, de le sensibiliser à la prévention, ou encore d'identifier si son état de santé ou les risques auxquels il est exposé nécessitent une visite avec un médecin. Seuls les postes à risques, exposés à l'amiante, au rayonnement ionisant, au plomb, aux agents cancérigènes, au risque hyperbare, aux agents biologiques, aux risques de chute, continuent de garder un examen médical d'embauche mené par un médecin du travail.
Concernant le suivi médical des travailleurs, la périodicité des visites sera fixée en fonction des conditions de travail, de la santé, de l'âge du salarié, ainsi que des risques auxquels il est exposé. Elle ne peut pas dépasser cinq ans. Pour les travailleurs en invalidité, handicapés et les travailleurs de nuit, elle est de trois ans, et de quatre ans pour les salariés affectés à un poste présentant des risques particuliers.
L'inaptitude d'un salarié ne peut être constatée que par un médecin. Ce dernier doit avoir réalisé au moins un examen médical, accompagné, le cas échéant, d'examens complémentaires. Enfin, pour contester une décision du médecin du travail, le salarié et l'employeur devront saisir le conseil des prud'hommes dans un délai de 15 jours.
Cette réforme de la médecine du travail est très critiquée par la plupart des syndicats de santé au travail, dont certains demandent la révision de la loi El Khomri.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation