La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est prête pour le repérage des cas suspects pour le virus Ebola. Avec une sensibilisation adaptée pour les professionnels et le grand public.
La campagne d’information des professionnels de santé et du grand public, portée par le ministère de la santé, s’intensifie depuis quelques jours en France sur le virus Ebola. Elle se décline aussi en région « pour sensibiliser, pas pour alerter les populations, rappelle Vincent Berton, directeur de cabinet de la préfecture des Bouches du Rhône. Malgré une situation toujours préoccupante dans certains pays africains, il n’y a pas de cas détectés en France ».
Compte tenu des caractéristiques de cette maladie, pas contagieuse par voie aérienne mais par contact direct, les autorités se veulent rassurantes, tout en souhaitant prévenir l’arrivée de cas suspects. « Il n’y a pas de risque d’épidémie en France mais il faut se tenir prêt au cas où. Tous les services de l’État sont mobilisés. À ce jour, le risque principal concerne les gens qui reviennent de voyage », poursuit le Dr Marie-Claude Dumont, conseiller médical du directeur général de l’ARS PACA.
Une formation pour les professionnels de santé
Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour repérer rapidement un cas suspect. D’abord une campagne de sensibilisation a été déployée auprès des médecins de ville et des soignants des établissements de santé pour signaler ceux qui, de retour de régions à risque, présentent une fièvre de plus de 38°.
« Dès qu’ils sont repérés, souligne le Dr Dumont, une investigation par téléphone est réalisée par des médecins en lien avec la cellule interrégionale d’épidémiologie PACA. Cela devient un cas possible en fonction de la situation présentée. Si c’est confirmé, il sera dirigé par le SMUR ou autre, vers le centre de référence de la région, l’Hôpital Nord de Marseille. Il n’y a pas de raison de mettre en quarantaine systématiquement les personnes revenant d’une région affectée mais de le faire à bon escient ».
À ce jour, sur 18 cas possibles en France, dont 4 dans la région PACA, aucun n’a été confirmé. Mais si c’était le cas, tout est prévu, avec une hospitalisation dans le service du Pr Brouqui, à l’Hôpital Nord, qui dispose de lits d’isolement, le temps que soient effectuées les analyses nécessaires, par le seul laboratoire agréé, le centre national de référence des fièvres hémorragiques virales de Lyon. « L’ensemble des équipes concernées de l’APHM est en train d’être formé pour l’utilisation des matériels de protection adaptés. Et cette phase de formation et sensibilisation est étendue aux établissements de santé et aux libéraux susceptibles d’accueillir des cas suspects. »
Par ailleurs, la préfecture de la région PACA a annoncé qu’elle était en train d’étudier le renforcement des protocoles de déclaration sanitaire obligatoire pour les transports maritimes.
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