L’AGENCE française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) recommande d’élargir la surveillance des femmes porteuses d’implants mammaires en gel de silicone fabriqués par la société Poly Implant Prothèse (PIP) aux ganglions sous les bras.
L’agence, qui a décidé en mars dernier la suspension de l’utilisation de ces prothèses, évoque la possibilité d’un phénomène de suintement du gel, « même si l’enveloppe n’est pas rompue », souligne Christiane Angot, chef du département vigilance. Ce gel pourrait se collecter au niveau des ganglions. En septembre dernier, il était conseillé à ces femmes de procéder à un examen clinique et une échographie tous les 6 mois, au lieu d’un examen annuel. Cette surveillance doit aujourd’hui être étendue aux zones ganglionnaires axillaires, indique l’AFSSAPS. Si les résultats des dernières analyses permettent « d’écarter un effet génotoxique du gel PIP utilisé », l’agence suggère toutefois d’envisager l’éventualité d’un retrait des prothèses, « même sans signe clinique de détérioration ». Le gel utilisé par PIP est bien à base de silicone, mais il n’est pas destiné à un usage médical et il est d’une qualité moindre que celui destiné à des implants mammaires. Sans être cytotoxique, ce gel a un pouvoir irritant et les enveloppes remplies de gel étant plus fragiles qu’elles ne le devraient, des fuites sont possibles, entraînant des réactions inflammatoires.
Le nombre de femmes porteuses de prothèses PIP est évalué en France à 30 000. Une association s’est formée pour les défendre (association-ppp.wifeo.com). Elle demande le remplacement systématique et gratuit des prothèses, alors que l’Assurance-maladie ne prend en charge actuellement le retrait que s’il y a des signes de rupture.
L’AFSSAPS propose sur son site (www.afssaps.fr) un dossier thématique actualisé, avec en particulier les réponses aux questions les plus fréquemment posées par les femmes.
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