L’académie nationale de médecine considère que la France doit se prononcer en faveur de l’interdiction totale des cabines de bronzage, hors usage médical, dans le cadre de maladies dermatologiques. « Il est urgent de durcir la réglementation comme l’ont déjà fait le Brésil et l’Australie », précise l’Académie.
Bien que le décret de 2013 ait amélioré l’encadrement de cette pratique, les réglementations en vigueur ne sont pas forcément respectées ou appliquées correctement. En particulier, l’interdiction de la publicité, qui pousse les jeunes à consommer ce soleil artificiel, parfois en excès. « Rien n’est fait pour empêcher que les mineurs, les femmes enceintes de plus de cinq mois et les personnes à la peau déjà très insolée ne soient dissuadés de se faire bronzer en cabine », explique l’Académie nationale de médecine.
Une mise en garde qui remonte à 2003
En 2003 et 2010, l’Académie de médecine avait alerté les pouvoirs publics et mettait en garde de la dangerosité de l’exposition aux UV artificiels. En 2011, l’institut national de veille sanitaire (InVS) a constaté une augmentation du nombre de mélanomes en France, entre 1980 et 2005, atteignant 9 780 cas et causant 1 620 décès.
Le Syndicat national des dermatologues et vénérologues (SNDV) a appelé les pouvoirs publics la semaine dernière à mettre en place une réelle réglementation contre les UV artificiels, en urgence.
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