Dans une étude publiée dans « The Lancet », Leontine Alkema et coll. montrent que l’accès à la contraception dans le monde a augmenté ces dix dernières années. Toutefois, indiquent-ils, des efforts notamment financiers, sont nécessaires pour couvrir les besoins et améliorer la santé reproductive.
Leur étude fournit des données jusqu’ici rares ou incomplètes. Leurs estimations se fondent sur 930 études sur la prévalence de la contraception (pourcentage de femmes qui déclarent qu’elles-mêmes ou leurs partenaires utilisent une méthode contraceptive moderne ou traditionnelle) dans 194 pays et sur 306 études sur les besoins non couverts de planification familiale (pourcentage de femmes qui aimeraient arrêter ou retarder leur grossesse et n’ont accès à aucune contraception). Leur étude porte sur la population des femmes de 15-49 ans mariées ou vivant maritalement et couvre la période 1990-2010.
Besoins non couverts
En vingt ans, la prévalence de la contraception a augmenté de 54,8 %, à 63,3 % tandis que les besoins non couverts diminuaient de 15,4 % à 12,3 %. La tendance se retrouve dans toutes les régions sauf celles qui avaient déjà un accès élevé à la contraception en 1990 (exemple en France où la prévalence de la contraception est passée de 77,5 % à 75,3 % et les besoins non couverts de 5,2 à 5,7 %).
En 2010, 146 millions n’avaient pas accès à une contraception et donc à la possibilité de planifier leurs grossesses. Si on ajoute à ce chiffre, le nombre de femmes qui n’ont accès qu’aux méthodes traditionnelles, on estime que 221 millions de femmes n’ont pas accès aux méthodes contraceptives modernes (pilules).
En Afrique par exemple seulement 8 % des femmes ont accès à un moyen moderne de contraception (70 % en Asie de l’Est, en Amérique du Nord et en Europe). Les experts estiment que la demande en contraceptifs à travers le monde concerne 900 millions de femmes, un chiffre qui devrait s’élever à 962 millions en 2015, selon leur projection.
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