La mauvaise vue fait partie des handicaps les plus répandus même si le phénomène est encore « sous-estimé », déplorent les instigateurs du premier Observatoire international des enjeux de la vision lancé aujourd’hui. Ainsi « 4,2 milliards de personnes dans le monde, dont 2,5 milliards n’ont pas accès à des moyens de correction ». De même, « 30 % des jeunes de moins de 18 ans dans le monde souffrent d’une mauvaise vue non corrigée, souvent non diagnostiqués par manque d’information ou d’accès aux soins. Une proportion qui atteint 33 % parmi la population active, 37 % parmi les retraités et 23 % parmi les conducteurs », affirment-ils.
En plus de son impact individuel, la mauvaise vision a aussi un impact collectif mesuré en termes de perte de productivité. « Près de 269 milliards de dollars de productivité sont perdus chaque année à cause de la mauvaise vision, dont 50 milliards en Europe, 7 milliards au Japon et 22 milliards aux États-Unis, alors même que les solutions existent dans la majorité des cas. »
L’Observatoire des Enjeux de la vision a pour objectif de sensibiliser à l’impact de la mauvaise vision dans le monde. Plateforme interactive (visionimpactinstitute.org) conçu avec le soutien du groupe Essilor, elle a pour ambition de fédérer une communauté d’experts sur le sujet et de créer une dynamique mondiale pour encourager et regrouper les études sur le sujet. Un conseil consultatif d’experts indépendants est chargé d’accompagner et d’orienter les travaux.
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque