L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié récemment les recommandations concernant les bénéfices et les risques de la consommation des produits de la pêche afin d’actualiser les repères nutritionnels du Programme national nutrition santé (PNNS). Les poissons possèdent des qualités nutritionnelles précieuses mais étant en contact permanent avec l’environnement, ils peuvent être contaminés par des substances chimiques ou par des micro-organismes.
Plusieurs recommandations générales à destination de la population sont exposées. « Il faut consommer du poisson 2 fois par semaine, dont un poisson gras à forte teneur en oméga 3 à longue chaîne, en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement. Il est aussi conseillé de limiter à 2 fois par mois la consommation de poissons d’eau douce fortement bio-accumultateurs» conseille l’ANSES. Pour la consommation du poisson cru, il faut le congeler pendant 7 jours avant de le consommer et les fruits de mer crus doivent être consommés dans les deux heures qui suivent la sortie du réfrigérateur. Cependant, les recommandations varient quand il s’agit des populations dites sensibles. En effet, les jeunes enfants, les femmes enceintes ainsi que les personnes âgées sont plus sensibles aux bactéries et micro-organismes présents dans les poissons. La consommation de poissons bio-accumulateurs doit être limitée à 1 fois tous les deux mois afin d’éviter une contamination. Il est aussi recommandé aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 3 ans de limiter leur consommation de poissons prédateurs sauvages.
Une contamination possible
Les poissons contenant des oméga 3 à longue chaîne sont intéressants sur le plan nutritionnel car ils interviennent dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, ainsi que le développement et le fonctionnement de le rétine, du cerveau et du système nerveux. Cependant, les produits de la mer et des rivières peuvent aussi être contaminés par des polluants de l’environnement dont les dioxines, les PCB ou le méthylmercure, qui peuvent avoir des effets néfastes en cas de surexposition. Par exemple, le méthylmercure, métal naturellement présent dans l’environnement à l’état de traces, est toxique pour le système nerveux central de l’Homme notamment durant le développement in utero. Or, la consommation de poisson constitue la principale source d’exposition au méthyl-mercure.
Ces aliments peuvent également être contaminés par des microorganismes pathogènes d’origine humaine, animale, hydrique ou tellurique présents dans l’eau douce ou salée. Les coquillages, en filtrant l’eau peuvent concentrer de grandes quantités de bactéries, de virus et de parasites s’ils ne proviennent pas d’une zone autorisée et contrôlée. Ces dangers de contamination sont limités par la cuisson des aliments.
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