Fin avril, la fish pédicure – pratique consistant à faire nettoyer les peaux mortes des pieds par des poissons de l’espèce Garra Rufa – tombait sous l’œil désapprobateur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES), qui concluait à un risque potentiel de transmission d’agents pathogènes d’origine humaine ou animale via l’eau et demandait une réglementation.
Ce samedi 4 mai, au Journal officiel, c’est l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui fait interdire une publicité vantant une méthode de fish pédicure (le Fish Spa). La société lyonnaise « Fish-n Feet » mettait en avant sur son site Internet plusieurs arguments pseudo-scientifiques. On pouvait ainsi lire : « le garra libère une enzyme, le diathranol, connue pour limiter la propagation des symptômes de certaines maladies de peau ; il libère les pores de votre peau, pour vous permettre d’éliminer impuretés et bactéries ; les micro-succions du garra ont un effet stimulant sur votre circulation ».
L’ANSM estime qu’« aucun élément scientifique permet d’apporter la preuve de ces allégations ». Elle épingle (et fait interdire) en outre une méthode de massage (le Nuad Thao) proposée par la même société pour soulager la fatigue et le phénomène « jambes lourdes ».
La décision remonte au 13 février et prendra effet fin mai. Mais le site Internet du salon de « Fish Spa » semble avoir déjà supprimé ces allégations, et ajouté que les prestations « ne sont en aucun cas des actes médicaux et n’ont aucune vocation thérapeutique ».
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