Que faire en cas d’arme à l’hôpital ? Comment réagir si un patient fugue contre l’avis médical, ou si un inconnu s’introduit dans les services ?
Les professionnels hésitent parfois sur la marche à suivre, malgré l’existence de circulaires et d’accords nationaux. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) vient de signer un protocole avec la police et la justice afin de clarifier les rôles de chacun.
L’objectif est de faciliter le dialogue et la confiance entre les partenaires. Ainsi, tous les trois mois, le parquet s’engage à informer l’AP-HP des suites judiciaires apportées aux plaintes déposées par le personnel hospitalier.
En retour, la police espère circuler plus librement à l’hôpital. François Molins, procureur de la république du parquet de Paris, cite un exemple : « Si la police a besoin d’auditionner quelqu’un à l’hôpital, l’administration hospitalière ne s’y opposera pas, sauf pour raison de santé. C’était déjà le cas, mais c’est toujours mieux de l’écrire ». La découverte de drogue doit être signalée, « mais cela ne conduira pas à la remise en cause du secret professionnel », illustre de son côté Bernard Boucault, préfet de police de Paris.
Ce code de bonne conduite prévoit diverses procédures. En cas d’agression, le personnel hospitalier doit prévenir immédiatement le chef de la sécurité. À charge pour ce dernier d’appeler le 17 police secours. Quand la police arrive, l’agresseur, s’il a quitté les lieux, doit être décrit avec minutie (vêtements, âge apparent...). Les bandes vidéo sont remises. Les témoins doivent rester sur place, et toute trace (sang, empreintes, cheveux) doit être préservée. Le patient agressé est invité à déposer plainte. Idem pour le professionnel agressé, qui, « dans les cas les plus graves », peut se trouver épaulé par un représentant de l’AP-HP allant déposer plainte au nom de l’institution.
Chaque jour, selon le DG Martin Hirsch, l’AP-HP rencontrerait une dizaine de problèmes : attaques contre le personnel, vols, incivilités...
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