Tradition bien établie en Alsace, collation distribuée aux écoliers pendant la récréation du matin est dans le collimateur de l’Agence Régionale de la Santé... qui peine toutefois à la faire disparaître.
Au début des années 1950, les écoles de la région, encouragées par les collectivités locales, ont pris l’habitude d’offrir un verre de lait aux enfants le matin à 10 heures, afin de lutter contre la malnutrition et plus globalement de fortifier les écoliers. Aujourd’hui, le verre de lait, parfois remplacé - ou accompagné - par une collation sucrée, n’a plus aucune raison d’être, mais reste d’autant plus prisé que beaucoup d’écoles organisent des activités pédagogiques autour de ce moment.
Prévention du surpoids et de l’obésité
La Conférence Régionale de Santé d’Alsace, qui a fait de la prévention du surpoids et l’obésité des enfants l’une de ses priorités, multiplie les actions d’information pour sensibiliser les familles et le milieu scolaire aux inconvénients du goûter matinal. Celui-ci constitue non seulement un apport calorique supplémentaire, mais pousse les familles à négliger le vrai petit-déjeuner, tout en coupant la faim à midi, ce qui favorise donc des fringales en fin de journée.
Mais il n’est pas si aisé de lutter contre ce goûter : l’Inspection académique du Haut-Rhin, à partir de ces recommandations, a tenté l’an dernier de l’interdire par décret... mais s’est heurtée à une telle levée de boucliers qu’elle est revenue sur sa mesure.
Tout au long de l’année 2015, l’ARS d’Alsace va lancer une campagne d’information sur ce thème, avec des brochures et des affiches proclamant « pour garder la forme, sautez le goûter matinal ». L’Agence rappelle qu’au-delà des familles, il faut convaincre les écoles, même si certaines d’entre elles ont déjà remplacé le goûter matinal par un fruit, mais aussi les élus locaux... et les laitiers qui écoulent ainsi une partie de leur production. Les réseaux de médecins, eux, sont déjà largement engagés dans ce combat, alors que 14 % des enfants âgés de 5 à 6 ans présentent déjà un surpoids ou une obésité, un « record » dont la région se passerait volontiers.
Pathologies liées à l’habitat
Par ailleurs, l’ARS souhaite faire évoluer d’autres comportements inadaptés, souvent issus de la tradition, notamment en matière de qualité et de pollution de l’air intérieur. Des interventions effectuées par des « conseillers médicaux en environnement intérieur », infirmières spécialement formées à ces problématiques, peuvent intervenir chez les patients, sur prescription de leur médecin, lorsque celui-ci, soupçonne des pathologies liées à l’habitat.
Avec quatre conseillers de ce type, l’Alsace est l’une des régions les mieux dotées sur ce plan. Mais au-delà de l’amélioration de l’hygiène, de la recherche d’allergènes ou de polluants ou de la mise à l’écart de certains produits, l’ARS rappelle aussi des règles simples mais trop méconnues. Ainsi par exemple, beaucoup de gens hésitent à aérer leur logement en hiver, par peur d’une trop grande déperdition de chaleur et donc d’une consommation accrue d’énergie. Or, souligne l’Agence, c’est exactement l’inverse qui se passe : un logement mal aéré est plus humide qu’un logement bien ventilé, et est donc, pour cette raison, plus difficile et plus onéreux à chauffer que s’il est régulièrement aéré.
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