« Il s’agit d’une mesure exceptionnelle, prise en urgence, compte-tenu du risque grave pour la santé, la sécurité et le bien-être moral ou physique des personnes hébergées », annonce l’ARS Rhône-Alpes dans un communiqué. L’agence vient en effet de décider de la fermeture totale de l’EHPAD « Le Calme de l’Etang » à Bessenay (Rhône) à la suite d’une inspection qu’elle a diligentée avec le Département du Rhône.
Cet établissement géré par le groupe DOMUS Vi, d’une capacité de 72 personnes, faisait l’objet d’un suivi régulier à la suite de plaintes récurrentes de familles mais aussi de membres du personnel. Quatre inspections y ont déjà été effectuées en 2005, 2007, 2009 et 2013. « Suite à chaque inspection, un courrier de mise en demeure a été adressé au gestionnaire, lui demandant de remédier impérativement aux nombreux dysfonctionnements relevés portant notamment sur la qualité des soins, la gestion des événements indésirables et l’organisation de la structure », explique l’ARS.
Défaut d’hygiène et d’entretien
Malgré ces demandes successives, l’agence estime que les conditions minimales d’organisation, de sécurité et de fonctionnement ne sont toujours pas respectées. L’enquête a relevé notamment que « les suivis des dossiers médicaux n’étaient pas bien faits », qu’il y avait « une absence de traçabilité des soins médicaux et de réponses aux sonnettes » et « un défaut d’hygiène important d’entretien des locaux ».
Un administrateur provisoire a été nommé mardi. Il doit se charger du transfert des 64 résidents actuels vers d’autres structures, de leur mise en sécurité et des relations avec les familles afin de voir avec elles si le lieu proposé correspond à leurs attentes. Une réouverture ne sera envisagée que si toutes les mesures correctives sont faites.
La ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, s’est dite jeudi « très très en colère » en évoquant sur RTL « le choc » de cette fermeture pour les 64 résidentset la spirale de dysfonctionnements constatés dans l’établissement : « Une direction insuffisante qui entraîne une mauvaise gestion des équipes, non qualifiées, et des manquements répétés, avec des plaintes répétées des familles qui portent sur les soins, les dossiers qui ne sont pas tenus à jour, des toilettes mal faites, une forte odeur d’urine dans l’établissement... »
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