LA JOURNÉE mondiale du 25 novembre a été l’occasion pour Roselyne Bachelot de lancer la première campagne d’information prévue dans le 3e Plan interministériel 2011-2013 de lutte contre les violences faites aux femmes, présenté en avril dernier. Intitulée « Osez en parler », fondée sur des témoignages, elle vise à rappeler le numéro d’aide aux femmes victimes, le 39.19, numéro gratuit (les opérateurs des mobiles viennent aussi de s’y engager) et qui n’apparaît pas sur la facture. Au bout du fil, 23 écoutantes (travailleuses sociales, psychologues, juristes, éducatrices spécialisées) qui écoutent et orientent, l’appel durant en moyenne 20 minutes. Le numéro commence à être mieux connu, puisque, entre 2007 et 2010, le nombre d’appels a été multiplié par deux (de 47 715 à 91 308) et le taux de réponse par plus de deux (de 17 773 appels traités à 50 396).
La ministre des Solidarités a rappelé les chiffres : en 2010, 146 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon et près de 23 000 faits de violences sexuelles ont été constatés par la police et la gendarmerie ; en 2009, selon leurs déclarations, 650 000 femmes ont été victimes de violences sexuelles (Roselyne Bachelot s’est déclarée favorable à l’allongement de la prescription de trois à dix ans pour les agressions sexuelles, comme le réclament de nombreuses associations). Seulement 5 % des femmes victimes de viol ou de tentative de viol par leur conjoint l’ont signalé à la police et seulement 2 % ont porté plainte.
La deuxième campagne, en mars prochain, portera sur les violences sexistes et sexuelles au travail. La troisième, en 2013, mettra en avant les liens qui existent entre la prostitution et la traite des êtres humains.
De leur côté, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et l’association Gynécologie sans frontières ont centré leur action sur les violences sexuelles et sexistes à trois étapes de la vie des femmes, à l’école, à l’université et dans le travail, et souligné le triple rôle des professionnels de santé : soigner, éduquer et défendre les femmes.
* Informations sur le site www.stop-violences-femmes.gouv.fr.
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