Le Tribunal constitutionnel du Chili a donné ce lundi son feu vert à la loi dépénalisant l'avortement thérapeutique, ultime étape mettant fin à près de 30 ans d'interdiction totale de l'IVG.
La loi avait déjà été approuvée début août par la Chambre des députés puis par le Sénat, mais la droite conservatrice avait saisi le Tribunal constitutionnel en invoquant une atteinte au principe du droit à la vie figurant dans la Constitution.
Après ce feu vert, il reste selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) 18 pays dans le monde interdisant totalement l'avortement, parmi lesquels Haïti, le Congo et le Vatican.
Une fois que la loi sera promulguée par la présidente Michelle Bachelet, sa principale promotrice, l'avortement sera possible dans trois cas précis : pour les femmes dont la vie est en danger, pour les victimes de viol, et pour les femmes dont le fœtus est jugé non viable. Michelle Bachelet avait affirmé que cette loi était « le minimum dû par le Chili à ses femmes ».
Jusqu'en 1989 et pendant plus de 50 ans, l'avortement était permis au Chili en cas de risque pour la mère et de fœtus non viable, mais avant de quitter le pouvoir, le dictateur Augusto Pinochet (1973-1990) l'avait totalement interdit.
Pédiatre de formation, Michèle Bachelet achèvera son second mandat à la fin de l'année. Il y a deux ans, la dirigeante socialiste avait obtenu que le Parlement vote l'union civile de couples du même sexe. D'ici à quelques jours, elle lancera un nouveau projet, cette fois pour légaliser le mariage homosexuel.
Officiellement, le Chili enregistre chaque année quelque 30 000 avortements provoqués ou spontanés, mais les interruptions clandestines pourraient être de l'ordre de 160 000.
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