Et de poursuivre en donnant un exemple concret : « Une des fausses nouvelles qui circulent actuellement, contre lesquelles je m'insurge violemment – sur le plan verbal -, c'est le fait de dire aux femmes enceintes "ne vous vaccinez pas, sinon vous allez avoir une fausse couche, vous allez avoir telle ou telle complication", alors que c'est juste l'inverse », a martelé Alain Fischer. En insistant pour bien se faire comprendre : « On sait qu'il faut que les femmes enceintes se vaccinent. Elles peuvent se vacciner dès le premier trimestre et sont ainsi protégées contre des accidents liés au Covid-19 et cela protège leur bébé. »

La classe politique en a aussi pris pour son grade ; du moins une partie : « Je m'insurge aussi contre le fait que certains hommes politiques, aux extrêmes, instrumentalisent la vaccination pour un combat politique », a-t-il ajouté.

Et de conclure : « Là, on est hors sujet. La démocratie, c'est évidemment critiquer, s'opposer à chaque fois que nécessaire, mais pas sur la vaccination. La vaccination, c'est un bien public. Défendre le fait de ne pas se vacciner au nom de la liberté, c'est un contresens complet. La liberté, c'est le respect des autres. C'est un devoir civique de se vacciner. »

Alain Fischer estime par ailleurs qu'une action de pédagogie est nécessaire en direction des personnes non vaccinées. Face à ceux qui hésitent encore, et qui sont, selon lui, la majeure partie de ceux qu'il reste à convaincre, « Il ne faut pas stigmatiser (...) Il faut multiplier les actions, aller vers ces personnes qui ne sont pas particulièrement en opposition, mais plus à distance de notre système. »