À l’issue d’une table ronde organisée ce mercredi au Sénat, Hervé Maurey (UDI-UC), président de la commission du « développement durable équipement » et Louis Nègre, rapporteur de la commission, ont appelé mercredi à la création d’une mission d’expertise indépendante, chargée d’évaluer les émissions des nouveaux moteurs Diesel et leur impact sur l’environnement.
42 000 morts, rappelle l’OMS
La pollution de l’air génère chaque année en France 42 000 morts prématurées, a rappelé mardi pour l’OMS le Dr Maria Neira, devant les sénateurs, une pollution liée pour partie au trafic routier (particules, oxydes d’azote). L’OMS a classé en 2012 les gaz d’échappement des moteurs Diesel parmi les cancérogènes certains. « Ce qui continue à m’inquiéter, c’est le dioxyde d’azote », émis en plus grande quantité par les moteurs Diesel que par les moteurs essence, a-t-elle poursuivi.
Devant les sénateurs, PSA Peugeot Citroën a défendu la qualité des nouveaux véhicules Diesel, équipés de filtres à particules « efficaces dans toutes les conditions d’utilisation ».
Les constructeurs se défendent
Gilles Leborgne, directeur de la recherche et du développement du groupe a affirmé : « Tout ce qu’on entend, c’est le problème du parc ancien, pas équipé de filtres à particules avant 2011. »« On veut une commission d’experts indépendants qui vienne dans nos laboratoires, vérifier nos résultats de conformité de production, nous serons à livre ouvert », a-t-il assuré, évoquant aussi la généralisation d’une technologie réduisant les émissions de dioxyde d’azote (via de l’urée embarquée), sous la contrainte de la nouvelle norme de pollution européenne « euro6 ».
Le Réseau action climat (RAC) a cependant évoqué des « écarts », relevés par plusieurs rapports, entre les mesures de rejets de polluants réalisées en laboratoire d’homologation des voitures et d’autres réalisées en conditions de conduite. « Cela révèle un sérieux besoin de vérification par les pouvoirs publics des mises en conformité des véhicules », a déclaré Lorelei Limousin, du RAC.
« J’entends que du côté des oxydes d’azote, on ne serait pas mieux en norme euro6 qu’en euro3, et qu’on est toujours en dépassement sur Paris », a conclu le sénateur (UMP) Louis Nègre, rapporteur de la commission. « Le Sénat est donc d’accord pour commencer à se pencher sur une expertise indépendante, pour essayer d’aider à y voir un peu plus clair. »
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