PRÈS DE DIX ANS après la décision de Philippe Douste-Blazy de doter chaque assuré social d’un dossier personnel contenant ses données de santé, le bilan du DMP est calamiteux. 2014 pourrait marquer la relance de cet outil désormais reconfiguré, si l’on en croit les propos de Marisol Touraine qui a promis une « nouvelle étape du déploiement » (« Le Quotidien » du 12 décembre).
Beaucoup de temps a été perdu. Au 2 janvier 2014, à peine plus de 400 000 dossiers ont été créés, dont près de la moitié ne contenait aucune information sur le patient. Pire, selon un document du conseil national de la qualité et de la coordination des soins, le coût total du DMP au cours de ces dix années avoisinerait les 500 millions d’euros. Une somme déjà évoquée, mais au doigt mouillé, dans un rapport de la Cour des comptes de 2013.
Recentrage et tutelle renforcée.
La voilure a donc été revue à la baisse. Marisol Touraine, qui veut absolument impliquer les professionnels, a déjà annoncé qu’elle souhaitait « aller vers un DMP de 2e génération », recentré sur le parcours de soins des personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques, l’objectif étant de donner un caractère plus systématique à cet outil. Mais si les supputations vont bon train sur la nature précise du recentrage, rien de concret n’a été annoncé par le ministère de la Santé. Seul indice politique du changement, Jean-Yves Robin, directeur de l’ASIP-Santé, a quitté le navire (officiellement à son initiative). Le recrutement du nouveau patron du DMP est en cours.
Le député socialiste Gérard Bapt a déjà quelques idées sur la suite du chantier. Il préconise une tutelle accrue de la Délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé (DSSIS, chargée de toute la stratégie de e-santé) sur l’ASIP. Il souhaite également la création d’un conseil d’orientation de l’ASIP associant notamment l’assurance-maladie et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Marisol Touraine ne devrait pas tarder à rendre publics ses arbitrages.
› HENRI DE SAINT ROMANLe DMP II attendu au tournant
PRÈS DE DIX ANS après la décision de Philippe Douste-Blazy de doter chaque assuré social d’un dossier personnel contenant ses données de santé, le bilan du DMP est calamiteux. 2014 pourrait marquer la relance de cet outil désormais reconfiguré, si l’on en croit les propos de Marisol Touraine qui a promis une « nouvelle étape du déploiement » (« Le Quotidien » du 12 décembre).
Beaucoup de temps a été perdu. Au 2 janvier 2014, à peine plus de 400 000 dossiers ont été créés, dont près de la moitié ne contenait aucune information sur le patient. Pire, selon un document du conseil national de la qualité et de la coordination des soins, le coût total du DMP au cours de ces dix années avoisinerait les 500 millions d’euros. Une somme déjà évoquée, mais au doigt mouillé, dans un rapport de la Cour des comptes de 2013.
Recentrage et tutelle renforcée.
La voilure a donc été revue à la baisse. Marisol Touraine, qui veut absolument impliquer les professionnels, a déjà annoncé qu’elle souhaitait « aller vers un DMP de 2e génération », recentré sur le parcours de soins des personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques, l’objectif étant de donner un caractère plus systématique à cet outil. Mais si les supputations vont bon train sur la nature précise du recentrage, rien de concret n’a été annoncé par le ministère de la Santé. Seul indice politique du changement, Jean-Yves Robin, directeur de l’ASIP-Santé, a quitté le navire (officiellement à son initiative). Le recrutement du nouveau patron du DMP est en cours.
Le député socialiste Gérard Bapt a déjà quelques idées sur la suite du chantier. Il préconise une tutelle accrue de la Délégation à la stratégie des systèmes d’information de santé (DSSIS, chargée de toute la stratégie de e-santé) sur l’ASIP. Il souhaite également la création d’un conseil d’orientation de l’ASIP associant notamment l’assurance-maladie et la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). Marisol Touraine ne devrait pas tarder à rendre publics ses arbitrages.
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