Le fer injectable réservé à l’hôpital dès 2014

Publié le 08/11/2013
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À partir de fin janvier 2014, l’utilisation des spécialités à base de fer pour injection IV (intraveineuse) sera réservée aux établissements de santé, publics ou privés, en raison du risque de réactions graves d’hypersensibilité, y compris lors de leur utilisation pendant la grossesse, selon un communiqué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSM).

Les spécialités à base de fer pour injection intraveineuse sont utilisées dans le traitement de la carence en fer lorsque les préparations par voie orale ne sont pas efficaces ou ne peuvent être utilisées.

La France a lancé en décembre 2011 une procédure de réévaluation du bénéfice/risque au niveau européen de l’ensemble des spécialités à base de fer pour injection intraveineuse, suite à l’identification de cas de réactions allergiques graves et chez la femme enceinte, d’hypertonie utérine, entraînant un risque pour le fœtus avec des spécialités à base de fer IV.

Une réévaluation européenne

A la suite de cette réévaluation européenne, il apparaît que les bénéfices de toutes les spécialités à base de fer pour injection intraveineuse restent supérieurs aux risques à condition de renforcer les modalités de prise en charge et de suivi des patients. En effet, toutes ces spécialités sont susceptibles d’entraîner des réactions graves d’hypersensibilité qui peuvent être fatales. Par ailleurs, les risques pour le fœtus peuvent être graves (anoxie1 , détresse fœtale, voire le décès).

Ces nouvelles recommandations ont pour conséquence une modification des conditions de prescription et de délivrance de toutes les spécialités à base de fer IV. La prescription, la dispensation et l’administration de ces spécialités à base de fer IV ne seront donc réalisées, à partir de fin janvier 2014, qu’au sein des établissements de santé, en présence d’un personnel formé et des moyens nécessaires pour assurer une réanimation en cas de réaction allergique grave. Les patients doivent être informés de ces risques et des symptômes qu’ils peuvent ressentir et de la nécessité de les signaler immédiatement au personnel soignant.

LA RÉDACTION

Source : lequotidiendumedecin.fr