Les ministres de la Santé et de la Justice ont annoncé samedi la création de deux groupes de travail sur la santé en milieu carcéral, qui porteront notamment sur la prévention du sida, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la pandémie. L’un de ces groupes sera consacré à « la suspension de peine pour raison médicale » et l’autre à « la prévention et la réduction des risques », a affirmé la garde des Sceaux Christiane Taubira lors d’un déplacement à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Un « premier point d’étape » sera effectué dans « trois mois » lorsque les ministres présideront la commission mixte justice-santé, a précisé Mme Taubira.
Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, les détenus représentant une population « plus exposée aux risques que la moyenne des Français », il convient de « mettre l’accent sur la prévention et la protection », aussi bien au sujet des rapports sexuels que de l’administration des substances psychotropes. « On sait que des détenus arrivent à s’en procurer. Il est nécessaire de traiter le problème », a insisté Christiane Taubira, non pas pour faire montre d’une quelconque « tolérance » vis-à-vis de la circulation de ces substances mais pour l’empêcher. « Sans aller jusqu’à parler de substances illicites, nous savons que des détenus s’injectent de l’eau de javel, ce qui suppose des seringues », a par ailleurs indiqué Mme Touraine, répétant qu’il fallait « réfléchir à la manière de mieux protéger les détenus ».
Lors de leur visite, les ministres ont visité l’Unité de consultations et de soins ambulatoires (UCSA) où sont pris en charge les détenus infectés par le VIH.
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