DÉPUTÉ DE PARIS (PS) et médecin, Jean-Marie Le Guen prêche pour que l’État « retrouve un rôle moteur pour engager la réorientation de la médecine de l’enfant vers une prise en charge intégrant une dimension préventive et globale de la santé ». Se fondant sur le mauvais classement de la France en matière de santé (selon l’UNICEF, elle arrive 13e en matière de bien-être général des enfants sur 25 pays de l’OCDE), il propose de moderniser et valoriser l’offre de soins primaires. Selon lui, il est essentiel « d’étendre le suivi de l’enfant par la PMI jusqu’à 12 ans et de coordonner le suivi PMI avec celui de la santé scolaire, en valorisant leur pluridisciplinarité, notamment dans leurs actions de soutien à la parentalité ». Ainsi, des transferts de compétences entre professionnels de santé (médecins, puéricultrices, infirmières) « pourraient être envisagés, afin notamment de dégager du temps médical et de valoriser l’action de chaque professionnel ». De plus, l’interdiction de prescription des médecins de PMI et de médecine scolaire mériterait « d’être réévaluée ».
Le député prône également la création d’une couverture complémentaire universelle gratuite pour chaque enfant. Cette mesure « garantirait un égal accès à la médecine générale et spécialisée, y compris pour les soins optiques et dentaires, quel que soit le niveau de revenus et de couverture des parents ». Enfin, il juge impératif de relancer la réflexion universitaire notamment à travers la création de chaires de santé publique en pédiatrie dans les facultés de médecine et le développement de la recherche en épidémiologie pédiatrique et psychiatrique. Ce dispositif pourrait être complété par « le renforcement de la formation initiale des enseignants et des professionnels médicaux, paramédicaux et sociaux, ainsi que par des mesures destinées à rendre plus attractive la pédiatrie ambulatoire et le mode d’exercice des pédiatres », indique-t-il.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation