Selon le dernier bilan publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), le nombre d’avortements est resté stable en France en 2011, la part des IVG médicamenteuses continuant d’augmenter. « D’après les données provisoires, les IVG n’ont pas augmenté non plus au cours des derniers mois de 2012 », précise la DREES. Le déremboursement des pilules de 3e et 4e génération en septembre a été annoncé en septembre 2012 .
Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) a légèrement augmenté entre le milieu des années 1990 et 2006, pour se stabiliser ensuite. En 2011, 222 500 IVG ont été réalisés en France dont 13 200 outre-mer. Le taux moyen de recours à l’IVG en France est de 15,1 pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans. Ce taux est plus élevé chez les femmes de 20 à 24 ans (27 sur 1 000 en métropole et 50 sur 1 000 en outre-mer) et est en légère baisse chez les plus jeunes (14 sur 1 000 pour les moins de 20 ans).
Oubli de pilule, accident de préservatif
« Le nombre d’IVG, y compris chez les plus jeunes, ne s’explique pas principalement par un défaut de couverture contraceptive », soulignent Annick Vilain et coll., les auteurs de l’étude. Environ 91 % des Françaises sexuellement actives déclarent employer une méthode contraceptive, selon le Baromètre Santé de l’INPES.
Par ailleurs une étude de la DREES, montrait en 2007 que 2 femmes sur 3 qui ont eu une IVG utilisaient une méthode contraceptive, qui n’avait pas fonctionné en raison d’un oubli de pilule ou d’un accident de préservatif. De plus, « les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d’urgence et l’utilisent de plus en plus », rappellent les auteurs. Depuis juin 1999, date à laquelle les pilules du lendemain et du surlendemain sont devenues accessibles en pharmacie sans prescription médicale, leur utilisation a fortement augmenté (plus de 1 million vendues chaque année depuis 2005).
Variations saisonnières
Le nombre des IVG varie de façon importante d’un mois à l’autre avec des pics en mars, juin et septembre. « Le pic le plus important, en mars, serait en partie lié à celui des conceptions de Nouvel An », précise la DREES. Des différences existent aussi d’une région à l’autre, avec des variations allant du simple au double. Les recours sont plus fréquents dans les DOM, en Ile-de-France et dans le Sud.
En 2011, 13 % des IVG ont été réalisées en cabinet médical et seulement 1 % en centres de santé, de planification ou d’éducation familiale, comme cela est autorisé depuis mai 2009, le reste étant réalisé en établissement hospitalier. La part des IVG médicamenteuses, autorisées depuis 1989, a augmenté progressivement pour atteindre 48 % des IVG réalisées dans les établissements de santé et 55 % du total. L’augmentation des IVG médicamenteuses en ville et en centres de santé s’est en effet accompagnée d’une baisse des IVG en établissements hospitaliers pour la plupart du secteur public (deux tiers prennent en charge 80 % des IVG).
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