Ce mardi, le pape François a demandé aux prêtres, pendant la durée de l’Année sainte, d’accorder le pardon aux catholiques repentants qui ont avorté ou provoqué un avortement, dans un geste visant à soulager « l’injustice » vécue par de nombreuses femmes.
Le pape, qui a qualifié l’avortement d’« horreur », déclare avoir « décidé, nonobstant toute chose contraire, d’accorder à tous les prêtres, pour l’Année jubilaire, la faculté d’absoudre du péché d’avortement tous ceux qui l’ont provoqué, et, qui, le cœur repenti, en demandent pardon ». Cette catégorie inclut les médecins et les membres des familles qui obligent une femme à avorter.
Pour ces femmes, « le pardon de Dieu à quiconque s’est repenti ne peut être nié », ajoute le pape, d’autant plus, dit-il, si celles-ci demandent à recevoir le sacrement de confession.
Selon le saint-père, « le drame de l’avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu’un tel acte comporte ». Mais, ajoute-t-il, « beaucoup d’autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d’autres voies à parcourir. Je pense à toutes les femmes qui ont eu recours à l’avortement ».
« Choix difficile et douloureux »
« Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu’il s’agit d’un drame existentiel et moral. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur cœur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste », insiste le pape.
Le mouvement américain Catholics for Choice (Catholiques pour le choix) s’est félicité de cette décision qui prouve, selon lui, que le pape « cherche à combler le gouffre entre ce que dit la hiérarchie et ce que les catholiques ordinaires font vraiment dans leur vie ».
A l’occasion du deuxième anniversaire de son élection, le 11 mars prochain, le pape François avait annoncé l’organisation d’une Année sainte extraordinaire (Jubilé), du 8 décembre prochain au 20 novembre 2016. Des millions de pèlerins sont attendus à Rome, mais elle aura aussi lieu dans tous les diocèses du monde.
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