Le Syndicat national des dermatologues et vénérologues (SNDV) a demandé lundi aux pouvoirs publics de prendre des mesures efficaces contre les UV artificiels. Le SNDV souhaiterait que des campagnes de prévention soient mises en place pour renseigner les clients des risques que représentent les UV naturels ou artificiels. « Cela fait 15 ans que nous nous battons contre le soleil en boîte », souligne le Dr Claudine Blanchet-Bardon, dermatologue vénérologue, vice-présidente de la SNDV, qui est à l’origine de la journée de dépistage des cancers de la peau. Et pour cause, toute la littérature scientifique va dans ce sens, les effets néfastes ont déjà été analysés, le côté cancérigène, addictif ou psychologique est connu… « La balle n’est plus dans le camp des médecins qui n’arrêtent pas de tirer la sonnette d’alarme, elle est dans le camp politique, précise le Dr Blanchet-Bardon. Ce que nous voulons, c’est l’interdiction absolue des publicités, une surveillance stricte et une interdiction de donner des abonnements qui visent à inciter la clientèle à consommer plus. »
Une réglementation non respectée chez les commerçants
Une enquête du magazine « 60 Millions de consommateurs » a révélé l’envers du décor des centres de « soleil en boîte ». Deux arrêtés d’octobre 2014 ne seraient pas respectés par les commerçants. L’un des arrêtés a pour objet de « définir les messages d’avertissement obligatoires destinés à alerter les utilisateurs d’appareils de bronzage sur les risques sanitaires liés à l’exposition aux ultraviolets artificiels » ; le second a pour objet de « renforcer la sécurité d’utilisation des appareils de bronzage. Il fixe les points de contrôles initiaux et périodiques des appareils de bronzage et des établissements mettant ces appareils à disposition du public, contrôles opérés par des organismes de contrôle accrédités », est-il expliqué sur le site du ministère de la Santé. Or, lors de cette enquête, une cinquantaine de femmes ont poussé la porte de plusieurs centres de bronzage dans cinq grandes villes de France. Les trois quarts des participantes n’ont pas été averties de la dangerosité des ultraviolets et ont été invitées à entrer en cabine. « Les commerçants bafouent toutes les réglementations et ils s’en vantent. Il faut une réglementation à tout », s’insurge le Dr Blanchet-Bardon. D’autres dispositifs méritent d’être réglementés, notamment la lampe bronzante que l’on peut trouver facilement dans les grandes surfaces ou sur Internet.
Depuis le 1er janvier 2015, les cabines d’UV artificiels sont interdites dans plusieurs Etats australiens (Nouvelle-Galles-du-Sud, Victoria, Queensland et Australie méridionale) et depuis 2009 au Brésil. Le Syndicat national des dermatologues ne peut que recommander à la population de ne pas avoir recours aux pratiques addictives des UV, notamment artificiels.
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