Le nouveau secrétaire général LR (Les Républicains) a réaffirmé ce mardi matin, sur France Inter, l’intention de son parti – en cas de retour au pouvoir – de supprimer le tiers payant généralisé.
Éric Woerth se dit prêt à revenir sur cette réforme contre l’avis même des Français. « Je sais bien que les Français y sont favorables. Mais on ne peut pas gérer uniquement à coups de sondages ou de popularité », a expliqué le député-maire de Chantilly (Oise).
L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy affirme que « le tiers payant, c’est affaiblir la médecine libérale, faire en sorte qu’un acte n’ait plus de valeur, et augmenter la charge administrative des médecins. On ne peut pas faire sans arrêt des lois de santé contre les médecins ».
Une promesse difficile à tenir ?
Dès octobre 2015, avant d’autres ténors de la droite, Alain Juppé avait annoncé dans un tweet sa volonté d’abroger le tiers payant généralisé, s’il revenait aux affaires. Une déclaration qui avait alors suscité le doute des experts. « Je ne crois pas un seul instant à ce qu’il raconte, confiait au ”Quotidien” un observateur avisé du monde syndical. Si le TPG est mis en place, ce qui n’est pas une mince affaire d’un point de vue technique, il ne sera jamais retiré ! Il faudrait aller contre l’intérêt de la population qui est aujourd’hui favorable à cette mesure. Et ça, aucun homme politique ne s’y risquera. »
Les lecteurs du « Quotidien » restent également sceptiques. Interrogés en ligne sur le sujet au mois d’octobre, ils étaient plus de 66 % à ne pas croire en cette promesse d’abrogation du tiers payant généralisé.
Lundi 21 décembre, les députés et sénateurs LR ont pris les devants en déposant une saisine au Conseil constitutionnel contre la loi de santé en ciblant notamment la généralisation du tiers payant.
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