Le groupe interassociatif TRT-5 s’inquiète des conséquences de l’arrêt de commercialisation au 1er février dernier de toutes les spécialités d’Extencilline (benzathine benzylpénicilline) par le laboratoire Sanofi-Aventis. Le TRT-5 souligne que cet arrêt survient « alors que l’Institut national de veille sanitaire (InVS) note une recrudescence des cas de syphilis en France depuis le début des années 2000 ». Les patients pouvaient jusqu’ici « disposer d’un traitement... accessible en pharmacie de ville » dont l’administration avec « un anesthésiant pour limiter la douleur de l’injection intramusculaire, pouvait se faire directement chez le médecin de ville et avec un haut niveau d’efficacité », poursuit le TRT-5.
Dispositif trop complexe
« Nous nous élevons contre le fait qu’un système de soin simple et efficace de la syphilis laisse place à un dispositif complexe risquant d’éloigner les personnes infectées du dépistage et du soin, et ainsi d’alimenter une épidémie croissante », indique le TRT-5 en évoquant les mesures préconisées en février 2014 par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour assurer la continuité des soins à la suite de la décision du laboratoire en septembre 2013 d’arrêter la commercialisation de son antibiotique du fait de difficultés au niveau de la chaîne de production.
L’ANSM recommande en effet aux professionnels de santé d’orienter leurs patients vers l’hôpital pour se voir délivrer Sigmacillina, du laboratoire italien Sigma Tau. « La délivrance de Sigmacillina à l’hôpital plutôt qu’en médecine de ville – en raison de l’absence d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour ce produit – ajoute une étape supplémentaire dans le parcours de soin, de nature à générer des perdus de vue ou des retards de traitement », font observer les membres du TRT-5. Ils soulignent également l’impossibilité d’administrer un anesthésiant conjointement au produit et redoutent « l’impact de la peur de la douleur sur le non-recours au dépistage et/ou au soin de la part de personnes pourtant éligibles au traitement ». Un tel choix, selon le TRT-5, dans ses modalités d’administration actuelles, « ne saurait s’inscrire dans la durée », indique le TRT-5. Le groupe associatif qui réunit les principales associations de lutte contre le sida en France a interpellé par courrier l’ANSM « pour que soit rapidement trouvée une solution n’offrant aucune régression dans l’accès au soin contre la syphilis ».
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