Une grande étude sur les stratégies de décontamination des SAMR (staphylocoques dorés méthicilline résistants) dans les USI est publiée dans le « New England Journal of Medicine ». Menée dans des USI américaines à l’initiative du CDC, elle montre que la stratégie gagnante est aussi la plus simple.
L’étude REDUCE MRSA, selon l’auteur principal (Susan Huang), « apporte une réponse à un débat qui existe depuis longtemps. » Pour réduire les infections dues à des pathogènes spécifiques, tels que le SAMR, devons-nous mettre au point des stratégies ciblées en identifiant les patients à haut risque ? Telle est la question posée.
L’étude répond : « Une stratégie de décolonisation universelle est celle qui se révèle non seulement la plus efficace pour lutter contre ces pathogènes, mais aussi la plus simple à mettre en œuvre. Il n’y a plus de besoin de dépister les patients infectés par les SAMR dans les USI. » L’étude a été menée dans 74 USI d’adultes aux États-Unis, chez 74 256 patients. Les chercheurs ont évalué et comparé l’efficacité de trois types de pratiques à visée préventive des SAMR : les soins de routine ; l’utilisation de savons et de pommades germicides aux patients ayant des SAMR ; et la même chose, mais chez tous les patients de l’USI. La troisième stratégie se révèle de loin la plus efficace.
« L’utilisation des savons germicides et de pommades désinfectantes réduit la présence des SAMR en USI. Et de plus, cette pratique est susceptible de réduire de 44 % les septicémies causées par d’autres germes », soulignent les auteurs. Dans les USI, les trois quarts des staphylocoques dorés sont résistants à la méthicilline, rappellent les auteurs américains.
En 2012, un rapport encourageant du CDC avait montré que les SAMR invasifs qui menacent le pronostic vital ont décliné de 48 % entre 2005 et 2010.
New England Journal of Medicine, 29 mai 2013.
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