Par rapport aux années antérieures, « on observe actuellement une augmentation de faible amplitude des infections liées aux entérovirus, avec néanmoins la circulation d’échovirus de type 30 proches de ceux responsables d’épidémies de méningites récentes », conclut l’Institut de veille sanitaire (InVS) dans le dernier bilan de surveillance publié sur son site.
En France, la surveillance des infections à entérovirus est assurée par un réseau de laboratoires volontaires depuis 2000 (Réseau de surveillance des entérovirus, RSE8=-9*/256/). Les données d’activité concernant les diagnostics d’infection à entérovirus sont recueillies de façon mensuelle, et depuis 2013, saisies en ligne sur un site dédié, hébergé par le Centre national de référence (CNR). En complément, une surveillance des passages aux urgences pour un diagnostic de méningites à entérovirus est assurée par le réseau Oscour/InVS qui couvre 50 % des services d’urgence (70 % pour l’Ile-de-France).
Depuis la semaine 16 (du 15 au 20 avril), le nombre de passage aux urgences a légèrement augmenté et cette augmentation est ensuite restée modérée. Cette recrudescence « à peine amorcée et de faible amplitude » est également confirmée par les deux laboratoires du CNR à Lyon et à Clermont Ferrand.
Règles d’hygiène à renforcer
L’InVS souligne que ces infections « sont en règle bénignes, avec un nombre important de cas restant asymptomatiques ». Toutefois, « toute symptomatologie fébrile d’ordre neurologique impose une consultation médicale », souligne l’institut. L’évolution des méningites à entérovirus se fait en règle vers la guérison, le traitement antibiotique est inutile.
Le diagnostic de certitude des méningites à entérovirus par la mise en évidence du génome viral dans le LCR, permet d’éviter l’antibiothérapie « de principe » et les examens complémentaires inutiles. Par contre, « il est impératif de renforcer les règles d’hygiène familiale et/ou collective (lavage des mains notamment) dans l’entourage des patients, des personnes immunodéprimées et des femmes enceintes afin de limiter la transmission du virus », insiste l’InVS.
Les infections à entérovirus sont fréquentes chez les enfants de moins de 15 ans. La transmission du virus se fait par contact de personne à personne à partir des virus excrétés dans les selles et au niveau du rhino-pharynx. D’autres modes de transmission sont possibles : via la salive ou au contact de lésions cutanées dans le cas des syndromes pied-main-bouche. Enfin, il existe aussi une transmission materno-fœtale à l’origine d’infections néonatales.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité