L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’alarme, dans un rapport, de la faiblesse des efforts des États en matière de sécurité routière, estimant que seulement 28 pays (7 % de la population mondiale) possèdent une législation adéquate pour lutter contre un phénomène qui fait plus d’un million de tués par an. « Le nombre de tués sur la route reste extrêmement élevé », a estimé Étienne Krug, responsable du département pour la prévention des accidents à l’OMS. C’est la 8e cause de décès dans le monde et de la première dans la classe d’âge des 15-29 ans.
« Les tendances actuelles montrent qu’en 2030 les morts par accidents de la route deviendront la cinquième cause de décès dans le monde si aucune action n’est menée », souligne le rapport. L’OMS identifie 5 grands facteurs de risque : la conduite en état d’ébriété, la vitesse, le défaut d’utilisation de casques pour motocyclistes et l’absence de ceinture de sécurité ou des dispositifs de sécurité pour enfants. En 2010, les accidents de la route ont entraîné 1,24 million de décès dans le monde, un chiffre voisin de celui enregistré en 2007. Si 88 États ont été capables de réduire ce nombre, 87 n’y sont pas parvenus.
Le rapport établit que 59 pays (39 % de la population mondiale) ont limité la vitesse en agglomération à 50 km/h, 89 pays (66 % de la population mondiale) sont dotés d’une législation complète sur la conduite en état d’ébriété, 90 pays (77 % de la population mondiale) possèdent une législation sur le port du casque, 111 pays (69 % de la population mondiale) possèdent une législation complète sur le port de la ceinture de sécurité et 96 pays (32 % de la population mondiale) possèdent une législation sur les dispositifs de sécurité pour enfants. « Il faut qu’une volonté politique s’affirme au plus haut niveau pour garantir que la législation sur la sécurité routière soit adaptée et qu’elle soit strictement appliquée par tous », a déclaré le directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan.
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