Les Agences mondiale et américaine antidopage (AMA et USADA) ont exprimé de façon séparée leur vif désaccord avec la Fédération internationale de cyclisme (UCI) sur le fonctionnement de la commission indépendante chargée d’évaluer le rôle joué par l’UCI dans le scandale Armstrong.
L’AMA a annoncé qu’elle ne collaborerait pas aux travaux d’enquête de la commission car elle juge que son cadre de fonctionnement, « approuvé par l’UCI sans consultation des autorités antidopage », ne lui permettra pas de mener à bien son travail de façon indépendante. L’AMA regrette que la commission n’offre pas l’immunité aux coureurs qui décident de passer aux aveux ou de témoigner. « Une approche qui ne permet pas aux individus de fournir des preuves sans avoir peur des répercussions ne servira qu’à perpétuer l’omerta sur laquelle ont buté toutes les enquêtes sur le cyclisme dans le passé », explique l’Agence.
Le président de l’USADA Travis Tygart, qui a mené à bien l’enquête qui a provoqué la chute d’Armstrong cet automne va plus loin. Selon lui, « le refus de l’UCI d’offrir la possibilité pour une durée limitée aux coureurs de dire la vérité sans peur des conséquences force à s’interroger sur la volonté de l’UCI de voir se dérouler une enquête complète et approfondie et force à se demander si l’UCI n’a pas bandé les yeux et mis des menottes à la commission indépendante afin de s’assurer du résultat final ». Les deux agences précisent que l’UCI a refusé de modifier le cadre de fonctionnement de la commission malgré leurs demandes récentes de mise en place d’un programme de type « vérité et réconciliation ».
L’AMA a aussi estimé « que l’objet de l’enquête est trop centré sur le cas de l’ancien cycliste Lance Armstrong - qui est maintenant clos - et que par conséquent la commission n’abordera pas l’aspect global d’un problème (le dopage) aussi étendu et implanté (dans le cyclisme) ». L’UCI est soupçonnée d’avoir couvert Lance Armstrong au temps où il dominait le Tour de France.
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