C’est en 2 012 qu’a été présenté, par le ministère de la santé, un plan d’action contre la maladie de Parkinson. « Ce plan a été mis en place à la suite d’une forte action de lobbying des associations, en particulier France Parkinson, qui avait publié un Livre Blanc pour réclamer des mesures d’une ampleur analogue à celles mises en œuvre pour la maladie d’Alzheimer », explique le Pr Philippe Remy, coordinateur du Centre Expert Parkinson à l’hôpital Henri Mondor à Créteil.
Au final, ce plan s’est révélé d’une envergure largement plus modeste que le plan Alzheimer. « L’accent a principalement été mis sur les soins avec une volonté de mailler tout le territoire de centres de référence pour permettre aux malades d’avoir un accès relativement rapide à des neurologues experts pour un avis ponctuel ou pour l’engagement d’une prise en charge. Ce maillage repose sur 7 centres experts interrégionaux et des centres experts régionaux travaillant en lien avec eux », explique le Pr Remy.
Ces centres, interrégionaux et régionaux, ont reçu des financements visant notamment à dégager du temps infirmier. « C’était la première orientation du ministère. L’idée était de pouvoir dégager du temps paramédical et, si possible, aussi médical. Il y a eu une mise de fonds initiale qui, ensuite, a été transformée en crédits MIGAC (visant à financer les missions d’intérêt général dans un hôpital) », souligne le Pr Remy.
Aujourd’hui, les centres sont entrés dans une phase de labellisation qui devrait se dérouler de manière progressive jusqu’en 2 016. « Nous avons des données à fournir aux Agences régionales de santé (ARS) qui sont chargées de vérifier que les centres respectent bien le cahier des charges fixé par le ministère et ont une activité suffisante par rapport aux financements qui leur sont alloués », souligne le Pr Remy.
Ce dernier reconnaît que l’avenir du plan est aujourd’hui entouré de certaines incertitudes, surtout face à la volonté affichée par le président François Hollande de lancer un grand plan concernant l’ensemble des maladies neuro-dégénératives. « Actuellement, je participe à un des groupes de travail chargés de faire des propositions pour ce futur plan dont les contours, pour l’instant, restent assez flous. Et nous ne savons pas si les financements, aujourd’hui affectés au plan Parkinson, vont être maintenus de manière indépendante ou s’ils vont être « fondus » dans ce grand plan contre les maladies neuro-dégénératives », indique le Pr Remy.
D’après un entretien avec le Pr Philippe Remy, hôpital Henri Mondor, Créteil.
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