Selon une grande étude observationnelle parue dans « Plos Medicine » et menée dans quatre pays à haut revenu, les naissances par césarienne sont associées à un risque accru d'hospitalisation pour infection au cours de la petite enfance.
Au total, 7 174 787 naissances vivantes uniques survenues au Danemark, en Écosse, en Angleterre ou en Australie (Nouvelle-Galles du Sud et Australie-Occidentale) ont été enregistrées entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 2015 et incluses dans l'analyse. Les enfants ont été suivis jusqu'à l'âge de cinq ans.
Sur l'ensemble des naissances, 23 % (1 681 966) se sont déroulées par césarienne. La majorité a dû être réalisée en urgence, quand 43 % (727 755) étaient programmées. Durant toute la durée du suivi, au moins une hospitalisation liée à une infection a été rapportée chez 21 % des enfants (1 502 537).
Infections virales
Les auteurs ont constaté que le risque d'infection était significativement plus important chez les enfants nés par césarienne par rapport à ceux nés par voie basse, avec un risque accru de 13 % pour les enfants nés par césarienne planifiée et de 9 % pour ceux nés par césarienne en urgence. Le risque était d'autant plus important pour les infections respiratoires, gastro-intestinales et virales, avec un risque persistant jusqu'à cinq ans.
« En dépit des limites liées aux données observationnelles, les associations mises en évidence dans notre étude peuvent refléter des différences d'exposition microbienne précoce selon le mode de naissance, qui devraient être étudiées par des études mécanistiques, concluent les auteurs. Si nos résultats sont confirmés, ils pourraient éclairer les efforts visant à réduire les taux de césariennes programmées qui ne répondent pas à des indications cliniques ».
J. E. Miller et al., PLoS Med, 2020, doi.org/10.1371/journal.pmed.1003429
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