Environ 6 100 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2011, selon le dernier bilan publié aujourd’hui dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire ». Les données sont issues de la déclaration obligatoire du VIH et du sida et de la surveillance virologique réalisée par le Centre national de référence (CNR) du VIH, un dispositif coordonné par l’Institut de veille sanitaire.
Stabilisation depuis 2007
« Le nombre de découvertes de séropositivité, après avoir diminué significativement entre 2004 et 2007, se stabilise depuis », relèvent Françoise Cazein et coll.. Si la majorité de ces nouveaux diagnostics est effectuée à l’hôpital, la part des médecins de ville est en augmentation de 24 % en 2003 à 32 % en 2011. Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2011, 58 % ont été contaminés à la suite de rapports hétérosexuels (98 % des femmes et 39 % des hommes), 39 % à la suite de rapports sexuels entre hommes et 1 % par usage de drogues injectables.
Ainsi, 3 500 personnes contaminées par rapports hétérosexuels ont découvert leur séropositivité en 2011 dont plus de la moitié (53 %) est d’origine subsaharienne. Environ 13 % des femmes et 6 % des hommes nouvellement contaminés lors de rapports hétérosexuels ont moins de 25 ans ; respectivement 16 % et 26 % ont 50 ans et plus.
Dans le même temps, 2 400 homosexuels ont découvert leur séropositivité en 2011 dont plus de trois quarts ont moins de 25 ans et 12 %, 50 ans et plus. Les homosexuels représentent « une part croissante des découvertes de séropositivité, même si le nombre de découvertes en 2011 parmi eux semble se stabiliser par rapport à 2010 », soulignent les auteurs. Ils constituent par ailleurs, « le seul groupe pour lequel une augmentation du nombre de diagnostics a été observée depuis 2003 », poursuivent Françoise Cazein et coll..
Dépistage tardif
Les hommes contaminés par rapports hétérosexuels représentent plus d’un quart des découvertes en 2011. Ils ont recours au dépistage plus tardivement que les femmes et que les homosexuels. Plus de 4 sur 10 ne se font dépister qu’à l’apparition de signes cliniques et ils sont plus souvent diagnostiqués au stade sida et à un stade d’immunodépression sévère.
En 2011, 10 % des personnes ayant découvert leur séropositivité sont au stade de primo-infection, 64 % à un stade asymptomatique, 13 % à un stade symptomatique non sida et 13 % au stade sida. Quelque 1 400 cas de sida ont été diagnostiqués en 2011. « L’évolution favorable observée entre 2003 et 2007 (augmentation de la proportion de découverte dès la primo-infection ou au stade asymptomatique et diminution des découvertes au stade sida) ne s’est pas poursuivie ensuite : ces proportions se sont stabilisées », font observer Françoise Cazein et coll.
Si 35 % des diagnostics sont précoces (plus fréquemment en ville, chez les moins de 225 ans, les homosexuels et les femmes hétérosexuelles), les diagnostics tardifs représentent encore 29 % des découvertes de séropositivité et concernent principalement les personnes de 50 ans et plus et les hommes hétérosexuels, nés en France ou à l’étranger.
Les auteurs soulignent par ailleurs que l’augmentation modérée du dépistage en 2011 (nombre de sérologies en hausse de 4 %), à la suite des recommandations d’élargissement et de renforcement du dépistage, n’a pas permis de diagnostiquer plus précocement les personnes infectées par le VIH.
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