LES DÉPUTÉS ont rejeté en commission la levée de l’anonymat du don de gamètes alors que le projet de révision de la loi bioéthique ouvrait cette possibilité. Le maintien de l’anonymat a été adopté à la quasi-unanimité, un seul député, l’UMP Marc Le Fur, ayant voté pour le projet gouvernemental, présenté en octobre dernier par la ministre de la Santé précédente, Roselyne Bachelot.
Jean Leonetti (UMP), rapporteur de la commission spéciale sur la bioéthique, a souligné que « l’anonymat et la gratuité doivent rester à la base du don ». Alors que l’actuel ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s’est clairement prononcé en faveur du maintien de l’anonymat, la secrétaire d’État à la Santé Nora Berra a défendu le texte de Mme Bachelot, le trouvant « plutôt équilibré car il apporte des solutions à la souffrance des enfants ». Elle a indiqué qu’il y aurait « un débat au sein du gouvernement » pour décider, ou pas, de présenter de nouveaux amendements demandant la levée de l’anonymat.
Par ailleurs, les députés pourraient proposer que le don d’ovocytes ne soit plus réservé aux femmes (de moins de 36 ans) qui ont déjà eu un enfant, comme c’est le cas actuellement. Jean Leonetti souhaite aussi que l’on garantisse aux femmes donneuses la conservation par vitrification de leurs propres ovocytes afin de remédier à d’éventuels problèmes de fertilité ultérieurs. L’examen en séance du projet de loi aura lieu à partir du 8 février.
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