Le rôle majeur du radiologue est de promouvoir une prise en charge adaptée, la rapidité des avancées technologiques le plaçant au premier rang pour connaître les avantages et les inconvénients de toutes les techniques, savoir si les examens demandés sont justifiés et orienter vers l’imagerie la plus adaptée à la pathologie et au patient. Une nouvelle version du « guide du bon usage des examens d’imagerie », destinée à tous les médecins, devrait être disponible en2012.
Les techniques de plus en plus sophistiquées amènent les radiologues à être des « spécialistes d’organes ». « Nous revendiquons pour tous nos patients l’accès à des plateaux techniques complets, regroupant sur un même site radiologie, échographie, scanner, IRM… etc., de façon à pouvoir proposer l’examen le mieux approprié au cas du patient afin de ne pas être contraint à choisir une technique "par défaut" », insiste la présidente de la SFR. Plus les radiologues sont hyperspécialisés, plus ils doivent communiquer et se regrouper pour retrouver une identité. Ces objectifs se retrouvent dans le plan pour l’imagerie, projet professionnel élaboré par le Conseil Professionnel de la Radiologie (G4), regroupant la société savante, le collège des enseignants en radiologie et les syndicats de radiologues libéraux et de radiologues hospitaliers ; cette démarche qualité repose aussi sur l’existence d’équipes de taille suffisante pour assurer la permanence des soins et une communauté de vue public-privé assurant un meilleur maillage territorial des plateaux d’imagerie.
Le dilemme est le même quelle que soit la spécialité : on ne peut à la fois être un bon hyperspécialiste et un généraliste compétent. Nous disposons d’un outil potentiel fascinant avec la télémédecine. La SFR s’implique dans l’organisation de la téléradiologie, qui pourrait revêtir plusieurs aspects. La téléradiologie permet au médecin en contact direct avec le patient de disposer de l’avis d’un médecin radiologue situé à distance du lieu de réalisation de l’examen radiologique : c’est le télé-diagnostic. La télé-expertise permet au radiologue isolé de pouvoir rapidement obtenir un avis spécialisé via un réseau de radiologues référents, où le médecin expert non seulement peut le guider dans son diagnostic, mais aussi lui fournir des références bibliographiques, participant ainsi à la formation continue.
Gérer les risques.
Le radiologue a la responsabilité d’assurer la sécurité du patient. Les constructeurs de scanner s’attachent à fabriquer des machines qui optimisent le rapport qualité d’image/dose délivrée, mais pour limiter l’exposition, il faut aussi réfléchir à la justification des examens et continuer les efforts pour agrandir rapidement le parc en IRM, domaine où la France est particulièrement en retard. La SFR travaille sur ce sujet en collaboration avec l’Autorité de sûreté nucléaire et les constructeurs, et le groupe radioprotection de la SFR et prépare une brochure d’information destinée aux patients sur les rayons X, en collaboration avec l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire et des associations de patients.
Plusieurs sessions des journées de la SFR seront dédiées au versant thérapeutique de la radiologie, avec la radiologie interventionnelle qui constitue pour les patients, et en particulier les plus vulnérables, une alternative à d’autres traitements comme la chirurgie, en particulier dans la prise en charge de la douleur, des hémorragies et des tumeurs.
«La SFR souhaite, en relation avec tous les acteurs de la santé, que les actions proposées trouvent leur accomplissement rapidement et se pérennisent dans les années à venir » conclut la radiologue.
*D’après un entretien avec le Pr Sylvia Neuenschwander, Institut Curie, Paris, Présidente de la SFR.
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