Les Assises de la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité se tiennent aujourd’hui autour du thème de « l’âge de la première maternité ». À cette occasion, la fondation a dévoilé les résultats d’une enquête réalisée par Opinion Way auprès de 1 000 femmes françaises mesurant leurs connaissances des grossesses pathologiques et des risques encourus.
Avec 830 000 naissances en 2012 et un taux de fécondité qui se maintient à 2 enfants par femme, la France reste au sommet de la hiérarchie européenne concernant la natalité. Cependant, le nombre de grossesses pathologiques et leurs conséquences sur la santé de l’enfant à la naissance sont en constante augmentation.
Cette tendance alarmante, confirmée par le rapport EURO-PERISTAT paru le 27 mai dernier, est étroitement liée au recul de l’âge de la conception et à la situation socio-économique de nombreuses jeunes parturientes. Des réalités que les femmes n’appréhendent que partiellement.
Trop peu de consultations pré-conceptionnelles
Si une écrasante majorité des femmes interrogées considèrent que la grossesse est un moment où il faut prendre soin de soi (97 %) et consulter régulièrement un professionnel de santé (94 %), 62 % estiment cependant qu’il ne s’agit pas d’une période à risques, alors qu’un tiers d’entre elles ayant déjà été enceintes déclarent avoir déjà eu des complications au cours de la grossesse.
Les résultats révèlent par ailleurs que 58 % d’entre elles n’ont rien fait pour préparer leur grossesse en termes médicaux. Un chiffre qui alerte le Pr Alexandra Benachi, chef du service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital Antoine Béclère de Clamart, qui insiste sur l’importance de la consultation pré-conceptionnelle, considérée comme « une des possibilités importantes de prévention de ces risques », notamment chez les femmes désirant mener une grossesse tardive.
Une femme sur quatre prête à renoncer à certains soins
Concernant les causes de grossesses pathologiques, elles considèrent qu’elles sont majoritairement liées à des conduites à risque (tabac, alcool, prise de médicaments…), suivies par les grossesses tardives après 40 ans. L’étude pointe à ce sujet un déficit d’information évident de la part des professionnels, puisque seuls 39 % des femmes ayant été enceintes déclarent avoir reçu des conseils de leur médecin ou sage-femme.
Plus alarmant, 43 % des femmes pensent que les grossesses pathologiques sont en baisse par rapport à il y a 10 ans et 65 % les estiment à 10 % et moins, loin de la réalité qui tourne autour de 20 % chaque année. Enfin, 68 % d’entre elles pensent que la crise actuelle a un impact sur leur nombre et 27 % seraient prêtes à renoncer à certains soins pendant leur grossesse pour des raisons financières.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé