À MESURE que les modes de communication s’accélèrent et que les partages d’informations se facilitent, les inquiétudes (rationnelles ou irrationnelles) sur les vaccins sont susceptibles de diffuser rapidement dans la population. Mais cela donne aussi l’opportunité aux scientifiques de mieux cerner ces craintes pour y répondre, donner une information juste et faire accepter les vaccinations pour au final réduire les épidémies.
Une équipe de Londoniens (Heidi Larson et coll.) se sont penchés de plus près sur ces inquiétudes. Ils ont croisé des mots tels que « vaccins », « immunisation » avec « confiance », « croyance ». Et réalisé une collecte systématique des données présentes sur les forums (rougeole, oreillons, pandémie grippale, etc.), les blogs, les réseaux sociaux, des rapports officiels, des articles en ligne (dans le cadre du « Vaccine Confidence Project »). Les mentions négatives ont été trouvées dans 31 % des 10 380 sources (144 pays), obtenues entre le 1er mai 2011 et le 30 avril 2012.
Parmi les rapports négatifs, (3 209), 24 % sont associés à des impacts sur les programmes de vaccination et les épidémies ou éclosions de cas, 21 % à des croyances objectives ou subjectives, 16 % à la sécurité vaccinale et 16 % aux programmes de délivrance des vaccins. « Nous avons pu désagréger les données par pays et par type de vaccins, suivre l’évolution des événements au cours du temps et circonscrire des régions spécifiques où les inquiétudes sur les vaccins sont importantes » expliquent les auteurs.
Au total, un système de surveillance de l’information est possible. Il est capable de suivre l’évolution des inquiétudes dans l’espace et en temps réel. « Un système qui peut être utilisé pour aider à mettre en place des stratégies plus efficaces et mieux acceptées. »
The Lancet Infectious Diseases, vol 13, n° 7, p. 606-613, juillet 2013.
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