Initialement sollicitée pour mener une investigation sur les accusations de laxisme, de manque de transparence et de corruption qui pèsent sur l’Union cycliste internationale (UCI) dans sa gestion de plusieurs affaires célèbres (Lance Armstrong, Alberto Contador…), la Commission indépendante pour la réforme du cyclisme (CIRC) suggère, dans son rapport remis aujourd’hui, quelques pistes pour améliorer les contrôles antidopage.
Menacer le droit d’exercice
Le CIRC est présidé par le Dr Dick Marty, ancien procureur général suisse, Peter Nicholson, un ancien officier militaire australien, et par le Pr Ulrich Haas, spécialiste du règlement anti dopage auprès du Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS). Dans leur rapport, ils proposent que l’UCI travaille en collaboration plus étroite avec les organismes nationaux de lutte contre le dopage. Le CIRC estime que les médecins reconnus coupables de violations des règles antidopage devraient pouvoir faire l’objet d’enquêtes pour décider s’ils doivent être autorisés ou non à poursuivre leur activité médicale. Selon la commission, les organisations de lutte contre le dopage devraient en outre informer les organisations professionnelles médicales des soupçons qui pèsent sur leurs membres.
Parallèlement, le rapport met aussi l’accent sur le besoin de confidentialité ; la commission souligne l’importance de ne pas divulguer au public les affaires de dopage qui ne sont pas encore confirmées par des tests de laboratoire. Le CIRC propose aussi de mener des études de prévalence du dopage, par pays et par sport. Enfin, la commission préconise des tests de vérification des résultats, ainsi que des contrôles antidopage de nuit – L’absence totale de contrôle entre 11 heures du soir et 6 heures du matin offre en effet une occasion aux sportifs de passer entre les mailles du filet.
Pas de corruption mais des manquements et des fautes
Concernant l’affaire Lance Armstrong – la principale affaire traitée dans le rapport – le terme de «corruption» n’a pas été retenu par les auteurs, qui pointent cependant les manquements et les fautes des anciens dirigeants de l’UCI. La commission estime que ce manque de rigueur envers le cycliste texan était principalement motivé par la volonté d’épargner celui qui devait incarner le « renouveau du cyclisme » après l’affaire Festina.
Le dopage dans le sport - Rapport
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