Selon un rapport publié ce lundi par plusieurs élus démocrates du Congrès américain, les fabricants de cigarettes électroniques profitent d’un vide légal pour mener des campagnes publicitaires agressives et « glamour », notamment auprès des jeunes, à l’image de ce qui se faisait avant que la vente de tabac ne soit réglementée aux États-Unis.
Les fabricants entendent « attirer les enfants par la ruse vers une addiction à la nicotine », a expliqué le sénateur Richard Durbin. « Il est temps que l’Agence américaine des médicaments (FDA) intervienne et réglemente » ce secteur comme celui du tabac et de la cigarette. Depuis 1970, les publicités à la radio et à la télévision pour les cigarettes sont interdites aux États-Unis. La distribution gratuite de cigarette, la vente aux enfants de moins de 18 ans et le sponsoring d’événements sportifs sont également interdits.
Des pratiques hétérogènes
Dans ce rapport intitulé « Gateway to addiction ? a survey of popular electronic Cigarette Manufactures and Targeted Marketing to Youth », les parlementaires qui se sont intéressés aux pratiques de 9 fabricants soulignent qu’en 2012 et 2013, six marques ont distribué leurs cigarettes électroniques dans quelque 300 événements (concerts, festivals, rallies...) ; 7 marques ont diffusé des publicités à la télévision et à la radio. Les sommes allouées au marketing pour ces produits ont plus que doublé entre 2012 et 2013 pour atteindre 59 millions en 2013 pour seulement 6 fabricants.
Les parlementaires relèvent aussi l’absence de règle commune concernant la vente aux mineurs. Seulement 28 des 50 États américains interdisent au niveau local la vente aux mineurs ; ailleurs, l’autorégulation est la règle. Certains fabricants demandent aux vendeurs de vérifier l’âge des acheteurs, mais cette politique n’est pas uniforme, notamment sur Internet. Un lycéen américain sur dix a consommé des cigarettes électroniques en 2012, selon un rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de septembre 2013, le double de l’année précédente. La réglementation sur le « vapotage » varie aussi d’un État à l’autre, voire d’une ville à l’autre. Los Angeles et New York l’ont ainsi proscrit dans les lieux publics.
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