L’avis (consultatif) de la commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) proposant de dérembourser des traitements anti-arthrosiques n’en finit pas de faire des vagues. L’association française de lutte antirhumatismale (AFLAR) a adressé mardi à François Hollande une lettre ouverte dans laquelle elle s’émeut des conséquences qu’entraînerait une telle décision. « Nous comptons sur vous pour apporter une réponse à plus de 10 millions de patients atteints d’arthrose s’inquiétant de leur prise en charge, afin d’empêcher le déremboursement des traitements de l’arthrose », souligne l’association.
Jugeant insuffisant le service médical rendu de ces médicaments jusque-là pris en charge à 15 %, la commission de la transparence a proposé leur déremboursement. « Les médicaments appartenant à la classe des anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente (AASAL) sont les seuls traitements ayant reçu une AMM pour le traitement prolongé et symptomatique de l’arthrose », objecte l’AFLAR.
L’association craint qu’un arrêt de prise en charge provoque « un report massif vers la prescription prolongée d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ». Avec à la clé un risque d’effets secondaires indésirables accru. « Loin de permettre une économie de 26 millions d’euros, le déremboursement va au contraire générer un coût supplémentaire pour l’assurance-maladie », affirme l’AFLAR. Elle a lancé une pétition nationale qui aurait récolté en quelques jours « des milliers de signatures ».
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