Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur : aux États-Unis, la consommation d’alcool aiguë et massive chez les jeunes scolarisés dans le secondaire, notamment en terminale, est un véritable fléau qui dépasse les autorités de santé.
Le binge drinking est défini classiquement comme une alcoolisation massive paroxystique, de 4 boissons ou plus chez les femmes et 5 ou plus chez les hommes. Afin d’estimer la prévalence de ce phénomène mal compris et mal évalué, une équipe de l’Université du Michigan qui publie ses données dans la dernière édition du Jama Pediatrics, a interrogé plus de 16 000 étudiants du secondaire, âgés en moyenne de 18 ans et représentés ainsi : 52,3 % de jeunes filles, 64,5 % de blancs, 11 % de noirs, 13,1 % d’origine hispanique et 11,45 % d’autres ethnies. Une « boisson » équivaut à 360 ml de bière et 120 ml de vin.
Plus de 15 boissons au cours d’une beuverie
Entre 2005 et 2011, 20 % des élèves interrogés sur leur consommation au cours des deux semaines passées, avouent avoir ingurgité plus de 5 boissons lors d’un épisode de binge drinking, 10,5 % plus de 10, et 5, 6 % rapportent avoir consommé plus de 15 boissons alcoolisées au cours d’une beuverie.
Quelques différences sociales persistent. Les consommations élevées définissant l’« extrême binge drinking » (plus de 15 boissons alcoolisées) sont plus fréquemment observées dans les milieux défavorisés.
Sur les tendances, les auteurs notent que la fréquence des épisodes de binge drinking décroît chez les jeunes depuis le record atteint aux début des années quatre-vingt mais qu’en revanche, l’« extrême binge drinking » (plus de 15 boissons) augmente.
Jama Pediatr. 16 septembre, 2013.doi:10.1001/jamapediatrics.2013.2392
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